Addiction : comment soigner les enfants malades des écrans ?
Des écrans jusque dans les poussettes, des colères s’ils sont confisqués, un combat pour de nombreux parents. Pour Raphaël, trois ans, tout est sous contrôle selon sa mère. Il a le droit à 5 minutes avant le bain. Mais tout le monde n’est pas aussi raisonnable. La recommandation des médecins est claire : pas d’écran avant trois ans. La réalité est bien différente. À deux ans, on compte 56 minutes par jour devant les écrans et à trois ans et demi, 1h20. La moyenne cache des cas bien plus inquiétants.
Des hallucinations visuelles et auditives
L’hôpital de Bondy (Seine-Saint-Denis) est le premier à proposer des consultations pour de très jeunes accros aux écrans. Lors du premier rendez-vous l’an dernier, un bambin de 4 ans ne parlait pas et passait 6 à 7h par jour devant la TV. Le petit garçon ne dormait plus et a même été hospitalisé pour des hallucinations visuelles et auditives. Jusque-là, sa mère pensait bien faire. "L’écran avant 6 ans n’apprend rien parce qu’il n’y a rien de pédagogique, rien d’éducatif", souligne le Dr Sylvie Dieu-Osika, pédiatre à l'hôpital Jean-Verdier (AP-HP) de Bondy, membre du Collectif surexposition écrans. Aujourd’hui, le petit garçon va mieux et a rattrapé son retard de développement.
Parmi nos sources :
- Etude Elfe (Santé Publique France) sur l'exposition aux écrans des jeunes enfants
- Collectif surexposition écrans, COSE
- Dr Sylvie Dieu-Osika: "Les écrans - mode d'emploi pour une utilisation raisonnée en famille" (Éditions Hatier)
Liste non exhaustive
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