Baccalauréat : le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants se poursuit
Des copies du baccalauréat sont toujours retenues par les enseignants qui protestent contre la réforme du bac et du lycée. Si elles ne sont pas rendues d'ici vendredi 5 juillet, les notes du contrôle continu pourraient être utilisées pour remplacer la note manquante de l'examen.
C'est un feuilleton à suspense dont ils se seraient bien passés. Comme les 740 000 candidats du bac 2019, un groupe de lycéens a hâte d'être fixé, mais la décision de remplacer la note manquante par les notes de contrôle continu est pour eux très discutable. "Les notes sur toute l'année, notamment les notes du 3e trimestre, ne sont absolument pas représentatives du travail fourni pour le bac. Je pense que ce n'est pas facile à avaler pour les élèves", explique une lycéenne.
"L'examen national n'existe plus"
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a défendu sa décision. Les enseignants grévistes ont manifesté jeudi 4 juillet dans la matinée devant plusieurs rectorats pour dénoncer les pressions exercées sur eux. "Les enseignants ont décidé de reconduire le mouvement. (...) Un syndicaliste me disait : 'ils ont saboté le bac, l'examen national n'existe plus.' Cette attitude et cette grève a clairement perturbé les jurys de délibération. (...) Ils rendront les copies vendredi 5 juillet à Lille", explique la journaliste Maïna Sicard-Cras en direct de la Bourse du travail de Lille.
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