Bac 2023 : le ministère de l'Éducation planche déjà sur une "retouche" de l'épreuve dès 2024
Alors, reçu ou pas ? Avec mention ? Une chose est sûre : c'est la fin définitive du suspense pour les 718 000 candidats. Les résultats du bac sont dévoilés ce mardi, affichés sur les grilles des lycées ou consultables sur Internet, bien que la plupart des lycéens de terminale connaissent déjà leur note avec l'organisation du nouveau bac depuis la réforme Blanquer. À peine appliquée, cette réforme pourrait d'ailleurs déjà être remodelée. Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, l'admet : "L'organisation actuelle nécessite une retouche". Et de préciser que le statu quo n'est "pas envisageable".
>>> Bac 2023 : découvrez vos résultats par académie.
En cause, notamment, les épreuves de spécialité en mars et les résultats de Parcoursup, disponible à partir de début juin, qui ont démobilisé, voire démotivé de nombreux lycéens. On a constaté beaucoup d'absentéisme durant ce printemps et certains élèves sont arrivés pour l'épreuve de philosophie et le grand oral "très détendus", selon eux. Il y a donc bien consensus pour dire que cette nouvelle organisation du bac, qui s'est déroulée avec ce calendrier cette année, pour la première fois, ne convient pas.
Des annonces avant la rentrée de septembre
Pap Ndiaye a chargé un ancien recteur de réfléchir à des améliorations, pour éviter que les lycéens se démobilisent, dès le mois d'avril. Parmi les pistes envisagées, il y a le rééquilibrage des coefficients, pour donner plus de poids aux épreuves du mois de juin, à savoir la philosophie et le grand oral, et aussi de diminuer ceux des épreuves de spécialité en mars.
Concernant la réception des résultats de Parcoursup à partir de début juin, une piste est étudiée. La plateforme pourrait ainsi délivrer les résultats sous conditions : d'une certaine note au bac, d'un minimum d'assiduité ou encore d'un bulletin scolaire du 3e trimestre solide. Ces critères pourraient obliger les lycéens à rester motivés jusqu'au bout.
Enfin, d'un point de vue du calendrier, les épreuves de spécialité pourraient être décalées en juin. Pour le coup, cette piste-là est pour l'instant écartée, car l'enjeu, est que ces notes apparaissent dans les candidatures sur Parcoursup. Or, les formations du supérieur bouclent leurs listes d'admis en mai. Les présidents d'université sont très attachés à ce que ces épreuves restent tôt dans l'année, en mars. Le chantier est, en tout cas, ouvert. Le ministre promet des annonces en août, avant la rentrée scolaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.