Programme du RN pour l'Education nationale : "Un air de déjà-vu", pour le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

Le secrétaire national du Syndicat des lycées, collèges, écoles et du supérieur était invité sur franceinfo, lundi.
Article rédigé par franceinfo
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La conférence de presse de Jordan Bardella, le 24 juin. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Il y a un petit air de déjà-vu", a réagi lundi 24 juin sur franceinfo Maxime Reppert, vice-président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (Snalc), alors que Jordan Bardella a déclaré vouloir un "big-bang de l'autorité" à l'école. Le président du RN promet l'interdiction des téléphones portables "dans les établissements scolaires dont les lycées", "le vouvoiement des enseignants obligatoire" ou encore "l'expérimentation du port de l'uniforme poursuivie" avec "son instauration à l'école primaire, mais aussi au collège".

"Ces thématiques évoquées, elles le sont déjà", rappelle Maxime Reppert. "Le gouvernement actuel avait déjà évoqué la question de l'interdiction du portable, la question de l'autorité. Ce ne sont pas des nouveautés." Le vice-président du Snalc précise que ses membres ne sont pas "des directeurs de conscience" et s'intéressent "uniquement aux actes et aux idées et non pas aux partis politiques."

"Nous ne sommes pas dupes"

Mais il reconnaît qu'il y a "des marqueurs politiques très symboliques dans ce programme, comme dans d'autres". "Nous ne sommes pas dupes puisque ce sont des promesses, ni plus ni moins. Nous ne souhaitons pas entendre de belles paroles ni des vœux pieux", alerte Maxime Reppert. "Nous souhaitons des actes." Il estime que l'école "est dans sa crise la plus grave crise en termes de sécurité, crise en termes de recrutement et d'attractivité."

Le vice-président du Snalc évoque notamment l'uniforme à l'école, promis par Jordan Bardella. Il estime qu'il y a "d'autres priorités". Il juge qu'à "200 euros par uniforme, c'est de l'argent qu'on ne va pas injecter ailleurs alors qu'il y a de réelles priorités et préoccupations, ne serait-ce que dans l'isolation de nos bâtiments". "L'uniforme n'est pas une priorité à l'heure où je vous parle et il y a suffisamment de problèmes à régler et d'argent à trouver dans d'autres domaines" avant de "penser à l'uniforme".

Maxime Reppert tient enfin à préciser que le Snalc ne se prononce pas sur "tel ou tel" parti. "Nous n'avons pas vocation à le faire." Le syndicat souhaite "avant tout la victoire du bon sens" avec "la mise en application de mesures" réclamées "depuis des années, à savoir de meilleures conditions de travail pour les élèves et pour les personnels, pour pouvoir sortir de ce véritable chaos dans lequel nous sommes actuellement".

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