Mobilisation contre les groupes de niveaux au collège : Guislaine David, porte-parole de la FSU-SNUIPP, dénonce une réforme qui va "renforcer les inégalités scolaires"

Pourquoi les syndicats enseignants s’opposent-ils au dispositif des groupes de niveaux au collège ? "Il va trier les élèves, il va mettre les mauvais avec les mauvais, les bons avec les bons. Il va permettre (…) de faire s’élever les meilleurs mais pas stimuler les élèves qui ont le plus de difficultés", explique Guislaine David, porte-parole de la FSU-SNUIPP, dénonçant "une école à deux vitesses", qui, selon elle, va "renforcer les inégalités scolaires". 

De "l’hétérogénéité" et de la "coopération" dans la classe  

À l’inverse, Guislaine David souhaite de "l’hétérogénéité" et "de la coopération dans la classe". Elle déplore également que les enseignants n’aient pas été consultés pour la réforme. "On est des professionnels, on sait ce qui est bon pour nos élèves, et on nous impose des méthodes qui ne vont pas", avance-t-elle. 

Selon la porte-parole de la FSU-SNUIPP, la réforme marque "un vrai renoncement à l’élévation du niveau de compétences de tous les élèves". "On va avoir des savoirs très étriqués, minimalistes, qui ne vont pas aider les élèves les plus en difficulté, ceux qui sont issus des milieux populaires [à] s’élever [et] acquérir des compétences et des connaissances pour devenir des citoyens libres et éclairés", justifie Guislaine David.