Education : les signalements d'incidents graves dans les établissements scolaires en légère hausse en 2022-2023

Les signalements d’incidents graves dans les établissements scolaires en 2022-2023 sont en légère hausse par rapport à l'année précédente, a appris vendredi 23 février franceinfo, via le rapport annuel des services statistiques du ministère de l'Education nationale sur les signalements pour "incidents graves" impliquant des élèves, des enseignants ou encore des parents.

Les chefs d’établissements du second degré des secteurs public et privé sous contrat ont déclaré en moyenne 13,7 incidents graves pour 1 000 élèves. Un chiffre en hausse par rapport à l'année précédente puisqu'il était alors de 12,3. Cette hausse se manifeste uniquement au regard des incidents survenus dans les collèges car le chiffre est stable dans les lycées. Dans les collèges en effet - où ont lieu les trois quarts des événements signalés – le nombre passe de 13,5 à quasiment 16 incidents déclarés pour 1 000 élèves.

Les élèves, auteurs de violences dans deux tiers des cas

Les violences en tous genres (altercations, bagarres, insultes, agressions...) se multiplient également dans les écoles. Dans ces établissements, les auteurs sont des élèves dans les deux tiers des cas. Dans un tiers, ce sont des familles, des parents de plus en plus souvent agressifs que ce soit verbalement ou physiquement, en face ou sur internet. Selon le rapport, dans le premier degré, les victimes des violences sont en premier lieu les personnels enseignants (52% des incidents sont commis envers eux et 27% envers des élèves ou des groupes d'élèves).

Si l'on prend l'ensemble des établissements scolaires, près de la moitié des incidents relèvent de violences verbales (43%) tant dans les écoles que les collèges et les lycées. Les violences physiques représentent quant à elles 40% du total dans les écoles. Elles sont moins importantes dans les collèges et les lycées (24%).

Enfin, autre chiffre mis en avant par le rapport, le fait que 8% de l'ensemble des incidents graves commis dans les collèges et lycées sont motivés par le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie ou l’homophobie. Un chiffre qui a doublé par rapport à l'année précédente.