Éducation : une journée de mobilisation nationale contre le "choc des savoirs"

Enseignants et parents d’élèves étaient unis contre la réforme du "choc des savoirs", samedi 25 mai. Plus de 200 personnes ont défilé dans les rues de Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour demander l’abandon de l’une des mesures les plus controversées de la réforme, l’instauration de groupes de niveaux en français et mathématiques au collège.

"Inacceptable" pour une professeure de mathématiques

"La recherche prouve que les groupes de niveaux, c’est catastrophique (…) pour les élèves dont les familles sont les plus éloignées de l’école. Ça veut dire qu’on va renoncer à l’ambition de faire réussir tous nos élèves, et pour nous, c’est vraiment inacceptable", affirme Claire Ragot, professeure de mathématiques. À Tours (Indre-et-Loire), une centaine de professeurs et parents d’élèves se sont rassemblés devant les grilles de la préfecture. Les groupes de niveaux doivent entrer en vigueur dès la rentrée pour les classes de sixième et cinquième. 

Jean-Paul Ilot, professeur d’histoire et co-secrétaire de la SNES-FSU, préférerait quant à lui "des classes moins chargées" et pouvoir "ponctuellement donner un peu plus d’heures à des élèves qui en aurait besoin". Les groupes de niveaux sont celui lui "impensables dans une école du XXIe siècle".