Incident lié au voile à Paris : la démission du proviseur est "marquante, puisque ça s'inscrit dans une série d'agressions de plus en plus resserrées", réagit la secrétaire générale du SE-UNSA
"C'est marquant puisque ça s'inscrit dans une série d'agressions et de drames de plus en plus resserrés" réagit Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa sur franceinfo mardi 26 mars après la démission du proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris. Il avait été menacé de mort sur internet après avoir demandé à une élève d'enlever son voile fin février.
L'enseignante souligne "la peur" du personnel, malgré "le soutien assuré par l'institution" : "les membres du personnel n'ont plus confiance dans les dispositifs mis en place, ils préfèrent protéger leur vie", faisant référence à l'assassinat de Dominique Bernard à Arras en octobre dernier. Elle complète : "les annonces de Gabriel Attal sur les cellules d'appui [aux situations d'urgence] ne sont pas suffisamment rassurantes pour se dire qu'on est en sécurité pour exercer".
À cela s'ajoutent des menaces de plus en plus propagées via les réseaux sociaux, "donc qui dépassent le cadre de l'école" et qui accroissent le sentiment de crainte, selon la syndicaliste. "D'un côté, la peur est accentuée car elle est bien réelle et de l'autre, il y a un sentiment de toute-puissance accrue, et le déséquilibre est de plus en plus important, et difficile à renverser", déplore Élisabeth Allain-Moreno.
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