Coupe budgétaire dans l'Éducation nationale : "Une décision scandaleuse qui montre l'imposture de Gabriel Attal", dénonce le Snes-FSU

"L'Éducation nationale va être touchée par une cure d'austérité qui va se traduire de manière très concrète dans les collèges et les lycées", estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat.
Article rédigé par franceinfo
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Nicole Belloubet, nouvelle ministre de l'Éducation nationale, derrière Gabriel Attal, Premier ministre, le 14 février 2024 à l'Assemblée nationale. (VIRGINIE HAFFNER / HANS LUCAS)

"C'est une décision scandaleuse qui montre bien l'imposture de Gabriel Attal", a réagi jeudi 22février sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Syndicat national des enseignants du second degré (Snes-FSU), alors que le gouvernement français a acté jeudi dans un décret des économies de dix milliards d'euros, dont près de 700 millions d'euros pour l'Éducation nationale.

Le Premier ministre "avait promis, la main sur le cœur, avec des trémolos dans la voix, qu'il emmenait l'Éducation nationale à Matignon", rappelle Sophie Vénétitay. "Visiblement, il a surtout emmené le budget." Le ministère de l'Education nationale, avec près de 700 millions d'euros en moins, se retrouve "l'un des plus gros contributeurs au rabot sur les crédits sur le prochain budget".

Sophie Vénétitay alerte sur "les conséquences très concrètes dans une Éducation nationale qui manque déjà de tout". "L'Éducation nationale est en train de s'effondrer et on lui demande encore de faire des économies", dénonce la représentante du Snes-FSU. Elle y voit "la confirmation qu'il n'y a plus vraiment de pilote dans l'avion du côté de l'Éducation nationale, ou alors que le pilote se trouve du côté de Bercy" et juge que "l'Éducation nationale n'est pas une priorité de ce gouvernement".

"Champion des promesses non tenues"

Le ministère de l'Éducation nationale a indiqué que les 700 millions en moins ne représentent qu'une baisse d'environ 1% de son budget et assure qu'il n'y aura pas d'impact sur les recrutements et les réformes engagées. Mais Sophie Vénétitay "a du mal à croire le ministère". "On n'a pas eu de garantie. On a découvert cette annonce ce matin à travers les décrets qui ont été publiés." Elle dénonce "un ministère qui est le champion des promesses non tenues". Le Snes-FSU rappelle que le ministère "avait promis qu'on aurait un professeur devant chaque classe à la rentrée" et constate qu'"il n'y avait pas un professeur devant chaque classe à la rentrée". Sophie Vénétitay pointe "la réalité des chiffres" qui est "évidente". "L'Éducation nationale va être touchée par une cure d'austérité qui va se traduire de manière très concrète dans les collèges et les lycées".

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