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Calendrier du bac : retour des épreuves de spécialité en juin, "ça va être une charge de travail très lourde pour les professeurs et les élèves", déplore un syndicat

La secrétaire générale du syndicat Snes-FSU craint "une charge de travail très lourde pour les professeurs et les élèves". Au sujet des stages à réaliser en seconde, elle met en garde sur le risques d'inégalités que ça pourrait créer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des élèves de terminale pendant une épreuve du baccalauréat 2023, à Montpellier. (JEAN MICHEL MART / MAXPPP)

Contrairement à la dernière session, les épreuves de spécialité du baccalauréat 2024 auront lieu cette fois en juin, du mercredi 19 au vendredi 21, comme l'a révélé franceinfo ce jeudi. "Le fait que le ministère ne nous ait pas écouté sur des nécessaires allégements de programmes pose problème", explique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat Snes-FSU (Syndicat National des Enseignements de Second degré).

Le risque de "pénaliser les plus fragiles"

Désormais, le grand oral se passera à la même période que l'écrit et ce chevauchement va compliquer les choses. "Certes, on a des épreuves qui arrivent à la mi-juin, mais avec un programme qui reste extrêmement lourd, alors qu'il va falloir préparer de front les épreuves écrites et les épreuves orales. Donc on a quand même quelques doutes sur la capacité à bien préparer les deux épreuves. Ça va être une charge de travail très lourde pour les professeurs et les élèves", explique la syndicaliste.

Elle poursuit : "On n'a pas d'heures dédiées à la préparation du grand oral, on le fait sur nos heures de cours et donc là, sur les mêmes heures de cours, on va devoir préparer les épreuves écrites et les épreuves orales avec des éléments de fond et de forme." Une situation qui va "pénaliser les plus fragiles", selon elle.

"Beaucoup d'interrogations", sur les stages en seconde

Les élèves de seconde, eux, devront réaliser un stage de deux semaines, du 17 au 28 juin 2024, a appris franceinfo. Une décision qui s'inscrit dans la volonté du gouvernement de "reconquérir" le mois de juin. Sur le principe, la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU, Sophie Vénétitay, invitée de franceinfo jeudi, n'y est pas opposée, mais "reste à voir comment ça va se mettre en place. Là aujourd'hui, il y a encore beaucoup d'interrogations et notamment la crainte que ça puisse aggraver les inégalités."

Pour la syndicaliste, "il faut faire attention à ce que ces élèves n'entrent pas en concurrence avec les lycéens de la voie professionnelle qui sont en même temps en stage, et c'est très important aussi pour eux. Et puis, on sait que dans la recherche des stages, tous les élèves ne partent pas avec les mêmes outils, ne partent pas avec les mêmes armes. Il y a des élèves qui ont des parents avec un répertoire d'adresses plus garni que les autres. Et donc, il va quand même falloir faire attention à ce que cette recherche de stage ne se traduise pas par des inégalités, qui feraient qu'il y ait des élèves qui iraient faire leurs stages, pour faire rapide, au kebab du coin et d'autres qui iraient dans un cabinet d'avocats."

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