Journée internationale des droits des femmes : Elisabeth Borne dénonce un "sexisme insidieux" en politique

"Vous êtes en permanence comparée à des codes masculins", a déclaré l'ancienne Première ministre, sur RTL, vendredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Elisabeth Borne lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal, à Matignon, à Paris, le 9 janvier 2024. (ANDREA SAVORANI NERI / NURPHOTO / AFP)

Deux mois après son départ de Matignon, Elisabeth Borne a repris la parole vendredi 8 mars à l'occasion de la journée des droit des femmes. Il a dénoncé un "sexisme insidieux" qui perdure dans un milieu politique toujours régi par des "codes masculins".

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"On n'est pas dans le sexisme débridé comme avait pu le vivre" Edith Cresson, la première femme à diriger le gouvernement de la France (de mai 1991 à avril 1992), "mais il reste une forme de sexisme sans doute plus insidieuse", a déclaré Elisabeth Borne sur RTL. "Vous êtes en permanence comparée à des codes masculins, sur la façon dont vous faites, par exemple, le tour du Salon de l'agriculture (…). La référence c'est les hommes", a expliqué l'ex-Première ministre, souvent dépeinte comme distante et rigoureuse.

"Les hommes en politique, ils ont tous intérêt à imposer des codes masculins, ça élimine la concurrence", a-t-elle ajouté, relevant que "dans les noms qui ont circulé pour [la] remplacer, il n'y avait que des noms d'hommes, pas le nom d'une seule femme". "Comme si les commentateurs se disaient : 'On vient d'avoir pendant 20 mois une femme Première ministre, ça c'est fait ! On reprend une vie normale, donc le prochain sera un homme'", a déploré celle qui a cédé la place à Gabriel Attal.

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