: Infographies Législatives 2022 : le nombre de députées est en baisse pour la première fois depuis 1988
Avec 215 élues, les femmes ne représenteront que 37,3% des parlementaires à l'Assemblée nationale, alors qu'elles constituaient 44,1% des candidatures. Pourtant, la parité ne cessait de progresser depuis près de trente-cinq ans.
C'est une première depuis près de trente-cinq ans : il y aura moins de députées que lors de la législature précédente. Quelque 215 femmes ont été élues à l'Assemblée nationale, dimanche 19 juin, au soir du second tour des législatives, soit 13 de moins qu'il y a cinq ans. La part des femmes baisse donc légèrement, passant de 38,8% à 37,3%.
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Les 15 dernières années avaient pourtant vu les femmes faire leur entrée en nombre à l'Assemblée nationale. Entre 2002 et 2017, le nombre de femmes a triplé, passant de 12,3% à 38,8%. La France restait malgré tout loin de la parité.
Des parités diverses selon les partis
Comme en 2017, Les Républicains font figure de mauvais élèves, avec moins de 30% de députées dans les rangs du parti de droite. A l'inverse, c'est l'alliance de gauche, la Nupes, qui se rapproche le plus de la parité avec 43,6% de femmes parmi ses élus. La coalition macroniste et le Rassemblement national auront eux respectivement 40,4% et 37,1% de femmes dans l'hémicycle. Il y a cinq ans, La République en marche était bien plus proche de la parité, avec 46% de femmes élues.
Parité en hausse chez les candidats, en baisse parmi les élus
La parité à l'Assemblée nationale est ainsi en baisse, alors même que la part de femmes parmi les candidats avait atteint un niveau record. Celles-ci représentaient 44,1% des aspirants députés, contre 42,4% en 2017 et 40% en 2012.
Si la droite parlementaire (Les Républicains et l'UDI) avaient investi seulement 37,8% de femmes, les candidats de La Nupes, d'Ensemble ! ou du Rassemblement national étaient ainsi proches de respecter la parité. Mais celle-ci ne sera pas observable sur les bancs de l'Assemblée nationale.
Les quatre principales forces politiques enregistrent en effet une part de femmes élues inférieure de plus de six points à la part qu'elles détenaient parmi les candidats. Au Rassemblement national, cette différence dépasse les 12 points. Alors que les femmes représentaient 49,4% des candidats, elles n'ont constitué que 40,4% des qualifiés au second tour et 37,1% des élus.
L'une des explications de ce phénomène réside notamment dans la tendance pour les partis d'investir davantage de femmes dans des circonscriptions plus difficiles. Dans Le Télégramme, le sociologue Etienne Ollion prévenait qu'un recul de la parité était possible malgré la part de candidates en hausse. "Cela voudrait dire que les partis ont nettement favorisé les hommes sur des circonscriptions gagnables", a ainsi expliqué le chercheur. Franceinfo avait par exemple calculé que le Rassemblement national avait investi 35 femmes seulement dans ses 100 circonscriptions considérées come les plus "gagnables".
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