Gisèle Halimi : disparition d’une grande avocate pour la cause des femmes
La disparition d’une grande combattante. Gisèle Halimi est décédée mardi 28 juillet, au lendemain de son 93ème anniversaire. Avocate, femme politique et écrivaine, elle avait consacré sa vie à la défense du droit des femmes.
Gisèle Halimi était une combattante de la cause des femmes. On était encore bien loin du mouvement #MeToo et des revendications de 2020. En ces temps-là, pas si vieux, le harcèlement sexuel n’était pas un délit, et le viol n’était pas un crime. Beaucoup d’hommes d’ailleurs l’excusaient dans certains cas. Gisèle Halimi, avec le mouvement MLF (mouvement de libération des femmes), se battait pour qu’au moins, les violeurs passent aux assises.
Hommage du Garde des Sceaux devant l’Assemblée nationale
Gisèle Halimi, née en 1927 en Tunisie dans une famille judéo-berbère traditionaliste, avait compris dès son enfance, disait-elle, qu’elle serait avocate. Dans les années 1970, elle est l’une des pionnières du combat pour l’avortement libre. Elle signe le fameux "Manifeste des 343", ces femmes qui déclarent avoir avorté illégalement. Mardi 27 juillet, devant l’hémicycle de l’Assemblée nationale debout pour l’applaudir, un autre avocat lui a rendu hommage : Éric Dupond-Moretti.
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