Bébés à Clairefontaine : "Il n'y a pas de raison que ce soit plus pour les femmes que pour les hommes", souligne Amélie-Oudéa Castera
"Il n'y a pas de raison que ce soit plus pour les femmes que pour les hommes", a souligné la ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra mercredi 12 avril sur franceinfo, alors que pour la première fois, les joueuses de l'équipe de France féminine peuvent venir en sélection avec leurs bébés, ce qui a notamment permis à la Lyonnaise Amel Majri de participer au stage à Clairefontaine avec sa fille âgée de neuf mois. Le dispositif prévoit ainsi qu'une nourrice accompagne la délégation française dans tous ses déplacements.
La ministre s'est dite favorable à ce que les joueurs de l'équipe de France masculine puissent eux aussi venir avec leurs bébés. "J'ai souhaité que ça puisse aussi bénéficier à des jeunes papas quand il faut par exemple avoir des financements supplémentaires, des frais spécifiques liés à la garde des enfants", a-t-elle expliqué. "Je pense qu'on vit dans un moment et dans une époque où il ne faut pas penser que c'est réservé aux femmes", a-t-elle poursuivi. La ministre a annoncé qu'elle allait présenter ce jeudi un plan d'action détaillé sur la "promotion du foot féminin" en compagnie du président par intérim de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo et de Jean-Michel Aulas, membre influent du comité exécutif.
Accompagnement des sportives dans leur maternité
"Je viens d'un sport, le tennis, où tout ceci existe déjà, a développé la ministre des Sports, sur les Grands Chelems, vous avez des services de nurserie avec des gardes d'enfants qui bénéficient aux familles dans leur ensemble". "Les papas peuvent aussi avoir le sentiment que leur enfant leur manque et sur une longue tournée, ils ont besoin de les retrouver, d'être en famille", a-t-elle expliqué.
Amélie Oudéa-Castera a redit sa volonté de mieux accompagner les sportives dans leur maternité. Début mars, elle a présenté des mesures pour améliorer la situation des sportifs jeunes parents comme l'adoption d'un "critère de parentalité" dans les critères d'aide de l'Agence nationale du sport (ANS) ou encore la prolongation de un à deux ans sur l'inscription de la liste des sportifs de haut-niveau pour "laisser du temps" aux femmes. "Je suis très active sur ce sujet pour essayer que nos mamans dans le sport ne subissent plus des contraintes qui sont injustifiées, qu'il y ait une belle équité dans les règlements sportifs et qu'il y ait autour d'elles des aménagements, une sérénité qui leur permettent de vivre pleinement leur maternité sans renoncer à leur passion et à leur excellence", a-t-indiqué.
Interrogée par ailleurs sur les nouvelles tenues des Bleues en vue du Mondial 2023, avec notamment un short adapté aux menstruations, la ministre y voit "un joli progrès symbolique". Fini le short blanc, les tricolores évolueront désormais avec un short bleu. "On avance", s'est félicitée la ministre. Il faut maintenant "une approche plus large" et former les entraîneurs "sur ce sujet des cycles menstruels" et "progresser sur tout ce qui est l'optimisation de la forme de nos athlètes par rapport aux profils hormonaux qu'elles présentent", a-t-elle ajouté.
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