: Vidéo États-Unis : la discrimination positive commence à faire polémique
La politique des quotas favorisant l'admission d'étudiants dans les universités américaines en fonction des origines ethniques fait débat. La Floride, la Louisiane et le Mississippi ont d'ores et déjà interdit la discrimination positive. Extrait de "Complément d'enquête" du 18 juin.
En favorisant l'entrée de Noirs ou de Latinos dans des facs américaines, on empêcherait parfois des étudiants blancs ou asiatiques d'entrer à l'université. Cette sélection fondée sur la couleur de la peau ou l'origine ethnique commencerait à apparaître aux États-Unis comme une espèce de discrimination inversée.
Une affaire mobilise les médias depuis 2008, celle d'Abigail Fischer, une jeune élève blanche qui s'est vu refuser l'entrée à l'université du Texas en dépit de très bons résultats scolaires. Elle est allée en justice devant la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, auprès de laquelle elle a obtenu gain de cause.
"Je n'avais pas le niveau"
"Je remercie la justice de mon pays d'avoir fait un pas vers le jour où les races ne seront plus prises en compte à l'université", a affirmé la jeune fille après la décision de justice, bien que l'affaire doive être rejugée en appel. D'ores et déjà, la Floride, la Louisiane et le Mississippi ont interdit la discrimination positive.
Un jeune étudiant d'origine indienne, qui s'était grimé pour ressembler à un Afro-Américain afin de bénéficier de la politique des quotas, milite aujourd'hui contre ce type de sélection. Admis à l'université avec des notes médiocres en médecine, Vijay a échoué au bout de trois ans, incapable de suivre les cours : "La discrimination positive est censée aidée les gens. J'ai juste perdu du temps et de l'argent. Ils m'ont admis à cause de ma race, alors qu'ils auraient dû me dire que je n'avais pas le niveau."
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