Pierre Brossolette bientôt au Panthéon
Quatre résistants vont faire leur entrée mercredi au Panthéon. Parmi eux, Pierre Brossolette. Dirigeant et héros de la Résistance, il a choisi la mort pour échapper à la Gestapo.
Quatre grands résistants vont faire leur entrée au Panthéon cette semaine : Jean Zay, Germaine Tillion, Geneviève Anthonioz-de Gaulle et Pierre Brossolette. Avec Jean Moulin, Pierre Brossolette a participé à l'unification des mouvements de résistance, mais reste pourtant peu connu des Français. Dans les années 1930, ce journaliste et pacifiste de gauche a soutenu le gouvernement de Léon Blum et le Front populaire. "Il était pour le pacifisme et voulait faire l'Europe avec les Allemands en 1927", se souvient son fils.
Militant socialiste, puis gaulliste inconditionnel
Au début de la Seconde Guerre mondiale, à 36 ans, il est lieutenant au cinquième régiment d'infanterie. Démobilisé en 1940 sans avoir combattu, il achète une librairie à Paris avec son épouse. Ce sera une façade pour organiser un réseau de résistants. Au printemps 1942, passé dans la clandestinité, il arrive à Londres. L'homme de gauche appelle alors à dépasser les anciens clivages et à rejoindre le général de Gaulle.
Ensuite, sous des noms d'emprunt, il multiplie les allers-retours entre l'Angleterre et la France. Il exfiltre des combattants recherchés et a pour mission d'unifier la résistance, ce qu'il fait en 1943 en zone occupée, deux mois avant que Jean Moulin ne crée le Conseil national de la résistance. Début 1944, il est capturé par la Gestapo et torturé. Il parviendra à se jeter par une fenêtre pour ne pas parler.
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