: Vidéo Esclavage : "Nous qui sommes libres, nous avons une capacité à nous battre pour protéger tout ceux qui sont confrontés à ce fléau", dit Taubira
À l’occasion de la marche citoyenne de commémoration des victimes de l’esclavage colonial, Christiane Taubira s’est livrée sur les raisons de sa présence.
"L’histoire de la traite négrière et de l’esclavage est l’histoire d’un crime contre l’Humanité qui a laissé encore aujourd’hui des traces". C’est pourquoi Christiane Taubira a tenu à participer à la marche citoyenne organisée le 23 mai 2018 à Paris afin de se souvenir des victimes de l’esclavage colonial. Pour l’ancienne garde des Sceaux, il est important que ceux "qui sont libres" et qui peuvent vivre "dans des sociétés où [ils peuvent] s’exprimer" se battent pour tout ceux qui sont encore victimes d’oppressions, d’exploitations, d’esclavage et de traite d’êtres humains.
Un combat de longue date
En ce jour de commémoration, la présence de Christiane Taubira semblait évidente. "Ça participe d’un combat que je mène depuis très, très, longtemps", explique-t-elle. En effet, l’ancienne ministre est à l’origine de la loi du 21 mai 2001 qui porte son nom et qui reconnaît l’esclavage et la traite pratiqués au 15e siècle comme un crime contre l’Humanité. Venant d'un territoire qui a hébergé une "société d’esclavage", la reconnaissance de cette histoire lui tient à coeur. Mais ce n'est pas la seule raison. "Je considère que les droits humains sont intemporels, je considère que la dignité humaine est inaliénable et je considère aussi que la fraternité est un combat", confie-t-elle enfin.
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