Conflit au Proche-Orient : le ministre de l'Intérieur demande aux préfets une vigilance renforcée "immédiate" en France
Le ministre de l'Intérieur demande un "renforcement [des] mesures de vigilance" en France "à la suite des événements au Proche-Orient", a écrit mardi dans un télégramme Bruno Retailleau à destination des préfets qu'a pu consulter franceinfo jeudi 3 octobre, confirmant une information de BFMTV. "L'ensemble des forces de police, de gendarmerie et les militaires de l'opération Sentinelle doivent être mobilisées par vos soins", demande le ministre aux préfets.
Le ministre de l'Intérieur "demande de veiller à renforcer encore la sécurité des offices et sites d'intérêt de la communauté durant ce mois de Tichri [nouvel an juif], comprenant notamment les fêtes de Roch Hachana" qui se déroulent jeudi et vendredi. Bruno Retailleau demande également que cette vigilance renforcée s'applique durant la fête de "Yom Kippour le 12 octobre, Souccot du 18 au 24 octobre et Sim'hat le 25 octobre". Bruno Retailleau insiste également sur "la commémoration de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël".
Rappel de la marche à suivre en cas d'appel à la haine
Plus concrètement, "les entrées et sorties des offices devront faire l'objet d'une présence visible de la part des forces placées sous votre autorité". Le ministre demande "une vigilance particulière aux appels à rassemblement en lien avec les événements en cours en prenant les mesures que vous jugerez nécessaires pour prévenir les troubles à l'ordre public". Et de conclure, "il vous appartient de vous rapprocher de l'autorité judiciaire pour qu'elle soit associée à la prévention des faits et le cas échéant à la poursuite d'auteurs de slogans ou d'actes menaçant notamment la communauté juive".
Dans une autre note -un "mémento"- qu'a également pu consulter franceinfo, le ministère de l'Intérieur rappelle aux préfets la marche à suivre en cas d'apologie du terrorisme ou d'appel à la haine, redoutés à l'approche des manifestations d'hommage aux victimes du 7 octobre 2023 en Israël. Ce "mémento" rappelle que le Hamas est une organisation terroriste et que le fait de brandir son drapeau, diffuser ses slogans et comparer le Hamas à une "résistance nationale ou légitime", constituent des faits d'apologie du terrorisme. Enfin, le ministère de l'Intérieur attire l'attention des préfets sur les appels à l'intifada en France, à la violence en raison du soutien "allégué" de la France à Israël, à la violence contre les Israéliens, ou encore les personnes de confession musulmane.
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