: Reportage "On ne peut pas être joyeux" : en Israël, le nouvel an juif débute malgré la guerre et la poursuite des combats
Les combats se poursuivent au Proche-Orient. L’armée israélienne a annoncé, mercredi 2 octobre, la mort de huit de ses soldats sur le front libanais. En Israël, la fête de Roch Hachana débute, le nouvel an juif où tout le monde se retrouve normalement en famille, mais la guerre vient s’y immiscer.
Eud compte se rendre chez sa sœur, au nord de Tel-Aviv : "Je veux laisser cette année derrière. Je veux oublier cette année." Pourtant, son tee-shirt "Ramenez-les à la maison", trahit son obsession. Le repas sera particulier cette année : "On va installer une chaise vide pour symboliser les otages, avec une affiche en leur honneur. Et on espère qu'ils vont être libérés très prochainement."
"Il y a une espèce de tristesse"
Le visage d'un otage tué dans la bande de Gaza est placardé près de l'entrée d'une supérette, à côté de la maison d'Avinoam : "Il y a une espèce de tristesse, d'ambiance lourde. Ce n'est pas comme d'habitude. Cette année n'a pas été simple du tout. Ce n'est pas comme les Roch Hachana où il y a un sentiment d'optimisme, où on part en vacances. C'est complètement différent."
Dans une ville au ralenti, beaucoup de magasins sont fermés, chacun se dépêche pour trouver de quoi préparer les festivités. Adi vient d'acheter du vin et des fleurs : "Le sentiment est partagé. D'un côté, il y a la guerre et on a des soldats sur le terrain à Gaza et au Liban. D'un autre côté, c'est quand même la fête et les soldats veulent que la population célèbre la fête."
Mai pense surtout à ses amis qui viennent d'être appelés vers le Liban, où huit soldats israéliens sont morts : "C'est dur de célébrer une fête quand tu sais qu'une famille, il y a quelques heures, a reçu la pire des nouvelles qu'on puisse recevoir. On ne peut pas être joyeux." Le moral est atteint, "mais on gagnera", dit-elle. Avant d'envisager la paix, ici beaucoup veulent d'abord une victoire pour cette nouvelle année.
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