"Ces chefs d'accusation sont grotesques." Nicolas Sarkozy clame son innocence. L'ancien président de la République s'est exprimé dans une intervention enregistrée, mercredi 2 juillet, et diffusée le soir même sur TF1 et Europe 1, à 20 heures. Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, a annoncé le parquet national financier."J'ai estimé que la situation était suffisamment grave pour que je dise aux Français ce qu'il en était de l'instrumentalisation politique d'une partie de la justice", a d'abord déclaré Nicolas Sarkozy, avant d'ajouter : "Tout est fait pour donner de moi une image qui n'est pas conforme à la vérité. (...) Jamais je n'ai commis un acte contraire aux principes républicains ou à l'Etat de droit."La mise en cause d'une magistrateIl a ensuite mis en doute l'impartialité des juges d'instruction chargés de son dossier. "Est-il normal qu'on choisisse (...) un magistrat qui appartient au SM" (le Syndicat de la magistrature) et "dont l'obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge ?" a-t-il déclaré."En ce qui concerne ma campagne" présidentielle de 2012, "il n'y a jamais eu le moindre système de double facturation", a par ailleurs ajouté l'ancien président. Il a terminé son intervention sur son avenir : "La question de savoir si on renonce ne se pose pour moi. Pourquoi ? Parce que vis-à-vis de son pays, on a des devoirs, on n'a pas des droits. (…) J'aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d'août, au début du mois de septembre, de ce que je devrai faire."