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Buisson aurait perçu plus de 600 000 euros pour avoir recommandé une imprimerie à l'UMP, selon "L'Obs"

Selon l'hebdomadaire, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a fait travailler une connaissance et a été grassement rémunéré pour son rôle d'intermédiaire.

Article rédigé par franceinfo
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Patrick Buisson, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, à Paris, le 15 octobre 2012.  (MIGUEL MEDINA / AFP)

Patrick Buisson fait à nouveau parler de lui. Et pas seulement pour son livre à paraître fin septembre, selon Le Point, sur Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique s'intéressent, dans le cadre de l'affaire des sondages de l'Elysée, aux 667 000 euros perçus par deux sociétés de l'ex-conseiller, Publifact et Publi-Opinion, pour avoir recommandé à l'UMP une société d'imprimerie, révèle L'Obs mercredi 21 septembre.  

Selon l'hebdomadaire, Patrick Buisson s'est contenté de mettre en relation une vieille connaissance, Gilles Caron, imprimeur à la tête de la société Roto Press Numeris, avec l'équipe de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L'imprimeur travaillait pourtant déjà pour la droite avant 2005, relève l'hebdomadaire.

L'ex-conseiller est mis en examen

Première rétribution : le conseiller de Nicolas Sarkozy touche 239 200 euros "pour avoir joué l'intermédiaire, ou plus exactement 'l'apporteur d'affaire' entre le prestataire et le parti politique", écrit L'Obs. Deuxième chèque : 69 368 euros en 2009, année d'élections européennes. Troisième versement : en 2012, 358 800 euros pour la deuxième campagne présidentielle du candidat Sarkozy.

Selon l'hebdomadaire, l'ancien patron de l'UMP, Xavier Bertrand, ignorait tout des sommes versées à Patrick Buisson dans le cadre du contrat avec l'imprimeur. L'Obs ne précise pas la provenance exacte de cet argent.

Patrick Buisson n'a pas encore été entendu sur ces sommes, précise le magazine sur son site. L'ex-conseiller venu de l'extrême droite est mis en examen pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier dans l'affaire des sondages de l'Elysée.

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