Plusieurs milliers de manifestants défilent à Paris "contre les racismes et l'islamophobie"
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris "contre les racismes et l'islamophobie", dimanche 21 avril, dans le cadre d'une marche visant en particulier "les violences policières". Marchant derrière une banderole "Nos enfants sont en danger", les manifestants sont partis de Barbès en début d'après-midi à l'appel d'une cinquantaine d'organisations dont La France insoumise, le Nouveau parti anticapitaliste, Attac et Solidaires.
"Il fallait penser une mobilisation hors marche blanche et événements dramatiques" car "les violences policières, ce sont les violences les plus graves qui touchent nos enfants, ceux des quartiers, les enfants pauvres, noirs ou arabes", a commenté Yessa Belkhodja, co-initiatrice de cette marche. Mais "ces violences ne sont qu'une partie des violences, il y a des violences quotidiennes", a-t-elle ajouté. La manifestation devait s'achever place de la République avec un concert à 18 heures, auquel devait participer le rappeur Médine.
La situation à Gaza souvent évoquée dans le cortège
De nombreux manifestants portaient un keffieh en solidarité avec la population de la bande de Gaza, où l'armée israélienne a de nouveau effectué des bombardements meurtriers dimanche, notamment sur la ville de Rafah. La manifestation, où flottaient de nombreux drapeaux palestiniens, avait lieu plus de six mois après le début de la guerre contre le Hamas dans le territoire palestinien, à la suite des attaques terroristes du mouvement islamiste en Israël.
"Si nous sommes ici dans un moment où on déshumanise largement les Palestiniens, (....) c'est pour dire que toutes les vies se valent. (...) Le fil rouge que nous portons aujourd'hui, c'est l'égale dignité des êtres humains", a déclaré à quelques journalistes la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, présente aux côtés des membres de son groupe Eric Coquerel et Danièle Obono.
La manifestation avait été interdite jeudi par la préfecture de police au motif que la dénonciation "dans son appel des 'crimes policiers' à l'encontre des jeunes" était "propice à attirer des composantes recherchant délibérément les affrontements avec les forces de l'ordre", au risque de "troubles à l'ordre public". Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris avait suspendu le lendemain cette interdiction, jugeant qu'elle portait "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation".
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