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15 millions supplémentaires pour les Restos du cœur : un "colmatage" qui est "nécessaire", pour la Fondation Abbé Pierre

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, s'est exprimé sur franceinfo lundi à propos de l'annonce du gouvernement d'aider les Restos du cœur à hauteur de 15 millions d'euros.

"Bien sûr, c'est du colmatage, il est nécessaire", réagit lundi 4 septembre sur franceinfo le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, après que le gouvernement a promis une aide supplémentaire de 15 millions d'euros pour les Restos du Cœur. En difficulté financière, l'association va être contrainte de réduire cet hiver son nombre de bénéficiaires.

>> Aides aux Restos du cœur : "Ça va dans le bon sens mais il faudra beaucoup plus", réagit le porte-parole de l'association

Ce coup de pouce arrive toutefois un peu tard, selon lui. "C'est bien que la nouvelle ministre des Solidarités, Aurore Bergé, réagisse en disant 'on vous a entendu', mais ça fait un moment que les Restos tirent la sonnette d'alarme", pointe-t-il. L'aide annoncée par la ministre ne suffira pas : "Il faudra beaucoup plus pour nous aider à combler le trou qui s'annonce", ont indiqué les Restos du cœur lundi sur franceinfo.

"Il faut aussi des mesures structurelles qui puissent aider durablement les ménages"

"On sait que les distributions des banques alimentaires ont été multipliées par trois en dix ans", reprend Christophe Robert, "donc on n'est pas face à un problème à un moment donné, dans une rentrée 2023". Pour lui, on assiste à "un glissement" : ceux qui sont "déjà pauvres s'enfoncent un peu plus". D'autres "ont commencé à basculer face aux coûts élevés des biens de première nécessité".

Pour Christophe Robert, "il faut des mesures d'urgence, mais il faut aussi des mesures structurelles qui puissent aider durablement les ménages les plus pauvres et les plus modestes de notre pays". Ainsi, il réclame la mise en place d'"un bouclier social sur les APL, sur le RSA qu'on doit faire augmenter, sur la multiplication du chèque énergie par trois". "Si on avait ces mesures structurantes qui sont des décisions du gouvernement, il y aurait moins de personnes qu'il faudrait aider via des associations", affirme-t-il.

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