Société : déconnecter des écrans ?
Nous avons suivi une volontaire, elle est cadre dans une banque. Elle est allée très loin pour tenter l'expérience.
C'est un voyage dont elle rêve depuis plusieurs mois. Aurélia Jeager a décidé de partir, seule, une semaine, sans écran, en cure de déconnexion.
Je pars sans écran, sans connexion en espérant tenir une semaine. Loin des réseaux qui nous relient à des choses peut-être pas importantes.
Une semaine sans numérique, un défi pour cette mère de famille. A 50 ans, Aurélie Jeager, cadre en entreprise, est accro a Internet et aux réseaux sociaux. Elle possède deux comptes Facebook, poste chaque jour une vingtaine de messages sur Twitter. Et elle ne se sépare jamais de son smartphone.
J'ai l'impression d'avoir besoin de ça pour exister. J'en ai besoin et en même temps je n'en peux plus.
Dans ses bagages, pas d'ordinateur, pas de smartphone. Elle n'emporte qu'un vieux téléphone sans Internet, au cas où. Déjà, le manque se fait sentir.
Je ne vais pas pouvoir partager tout de suite ce que je ressens. Les photos, les statuts sur Facebook, c'est nouveau.
Dans ce village breton, 900 habitants, pas de cybercafé et un réseau téléphonique incertain.
Il y a peu de réseau, je vais l'éteindre.
C'est le choc des modes de vie. La propriétaire des lieux, elle aussi mere de famille, vit sans télé et surtout sans téléphone portable. Aurélia apprend à vivre lentement.
Avec ces nouvelles technologies, ça devrait nous dégager du temps mais au contraire, on court après.
Au rythme de l'île, elle profite de l'instant présent. Une journée s'est écoulée et premier petit écart.
Pour voir si j'ai eu des messages et pour en envoyer un ou deux. Ça fait 6 mois que je n'ai pas passé 24 heures sans mon portable.
Un bref instant de reconnexion mais plus de fil a la patte comme avant.
La je n'ai pas mon portable, ne plus avoir le bip bip du sms, finalement ça libère. Au début, ça angoisse un peu.
Bilan de la semaine, pas d'Internet mais un petit texto chaque jour à sa famille. De retour à la maison depuis 24 heures, elle a retrouvé ses écrans et sa connexion wifi. Mais c'est décidé elle ne rallumera pas son smartphone.
Je pense que cette semaine m'a appris à faire une seule chose à la fois et en profiter.
Les plus heureux, ce sont ses enfants.
Elle est plus avec nous.
Avant elle était sur son portable.
En cas de rechute, elle n'est pas inquiète, elle connaît le chemin de la déconnexion.
Cinéma. Ses films font presque déjà partie du patrimoine national. "Le Péril jeune", "L'Auberge espagnole", "Les poupées russes", Cédric Klapisch revient avec le "Casse-tête chinois". Sortie mercredi. C'est le portrait d'une génération a l'aube de la quarantaine.
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