Silopi : la population yezidi regroupée dans des camps de réfugiés
On évoquait la population yezidi, l'une de nos équipes a rencontré certains membre de cette communauté dans l'un des camps où beaucoup ont trouvé refuge, à la frontière avec la Turquie.
Cet homme n'a pas 40 ans et jamais il n'aurait imaginé se retrouver un jour avec ses quatre enfants dans un camp de réfugiés. Son histoire est celle de milliers d'autres yezidis, parqués ici depuis quelques jours, et forcés de fuir leur ville natale tombée aux mains des jihadistes.
Ils étaient le matin, les terroristes sont arrivés dans notre ville et ont commencé à tirer à l'arme lourde. On a essayé de se défendre mais on n'avait pas assez de munitions. Je les ai vus de mes yeux prendre des enfants et des femmes, certaines sont mortes. Je ne sais pas où ils ont mené les autres.
Pendant cinq jours, lui et ses enfants ont marché dans la montagne, sans eau ni nourriture.
Il y avait beaucoup de monde, les personnes âgées et les enfants mouraient de soif, on a dû les laisser.
Tous ici font des récits d'horreur, racontent des images impossibles à oublier. A.
un moment, deux jeunes sont retournés en arrière pour chercher de l'eau. On les a retrouvés morts, on leur avait coupé les bras et la tête. On a dû les enterrer là et on est repartis.
Dans ce camp du côté turc, ils se savent en sécurité mais leur peuple meurt à petit feu.
Ce qui se passe, c'est un génocide. Ils veulent nous exterminer!.
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