Seconde Guerre mondiale : l'histoire du DC-3 Dakota
Parmi les héros du Débarquement, il y a les soldats bien sûr mais il y a aussi le DC-3 Dakota, un avion américain.
Une silhouette mythique, un vrombissement qui remplit le ciel, un monument historique volant, le DC-3 Dakota, sorti des chaînes de montage de Santa Monica en Californie en 1935. Bientôt 80 ans sans jamais quitter le ciel. Ses lettres de noblesse, il les gagne lors du débarquement allié, 900 Dakota, 13.000 parachutistes se lancent à l'assaut des côtes normandes.
C'est le héros du 6 juin, le héros du Débarquement, c'est l'avion qui largue John Wayne et ses parachutistes dans "Le jour le plus long". Un avion qui a été très largement utilisé pendant le conflit et donc qui est devenu emblématique de la Libération. L'avion a crée une véritable mythologie autour de lui. Il faut imaginer qu'aujourd'hui, commercialement des DC-3 sont encore utilisés, en Amérique du Sud mais aussi en Antarctique.
500 dans le monde et 3 en France volent toujours. Ce Dakota est sorti des chaînes en 1945. Abandonné des dizaines d'années sur l'aérodrome de Dinard, seul un passionné comme Alain Battisti, propriétaire d'une compagnie aérienne, pouvait le sauver de la ferraille. Mais le gros inconvénient du DC-3, c'est son coût d'exploitation. L'avion est glouton.
C'est le moment désagréable du vol, où on commence à remplir l'avion en essence. Ses moteurs consomment 400 litres à l'heure de vol, ce qui considérable au prix de Fessence l'essence aujourd'hui.
Aujourd'hui, 1.000 litres seront nécessaires pour effectuer 2h30 de vol. Prix du passage à la pompe, plus de 2.000 euros. Après la guerre, il a retrouvé sa livrée civile, ce sont sur ces sièges que la reine d'Angleterre s'envolait pour le Canada. Dans la cabine de pilotage, le DC-3 demande une attention de tous les instants. Les commandes de vol ne sont pas assistées, tout est mécanique. Les deux pilotes n'ont pas une seconde pour contempler le paysage, mais le plaisir de piloter cet avion légendaire reste intact.
On ressent un peu de plaisir à être dans cette machine, sachant que c'est un avion qui a l'âge de ses artères.
Car il faut en plus la surveillance du mécano pour maintenir les paramètres machine dans le vert. Les circuits hydrauliques sont même ravitaillés en plein vol. Pendant sa longue carrière, le DC-3 a porté tous les noms, Dakota pour les Anglais, le train du ciel ou jeep des airs pour les Américains. Pour la France, il restera a jamais l'avion de la liberté.
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