Couches, soutiens-gorge, vélos : qui sont les objets qui tweetent ?

France, 2014. Vous vous connectez sur Twitter et découvrez que votre frigo se "clashe" avec le pèse-personne. Entre coups de pub et vraies avancées technologiques, de plus en plus d'objets du quotidien se mettent à investir le réseau social. Dernier en date, le soutien-gorge qui tweete, présenté jeudi 24 octobre. 

Francetv info a sélectionné quelques-uns de ces étranges twittos, du plus pratique au plus douteux. 

Les plus pratiques 

Comment initier les enfants dès le plus jeune âge au numérique ? En leur faisant porter des couches connectées. L'idée de la firme Huggies n'a pas vocation à être commercialisée, mais pourrait se révéler utile pour les parents high-tech. TweetPee consiste en un capteur d'humidité, installé dans la couche. Ce capteur est relié à un smartphone qui poste ensuite des messages sur Twitter. Petit plus, le compte vous informe sur votre consommation de couches, vous prévenant quand le stock touche à sa fin, explique le site Adweek.com (lien en anglais). 

Mais même les spécialistes concèdent que l'intérêt de la manœuvre réside davantage dans la démonstration que dans la démarche utilitaire. Selon le PDG de la société SmartThings, Alex Hawkinson, cité par le site Pandodaily (lien en anglais), il "montre les possibilités", mais "ne résout pas nécessairement un véritable problème d'humain".

Les bien intentionnés 

Le soutien-gorge connecté est né en Grèce. La société OgilvyOne Athens a présenté jeudi son sous-vêtement high-tech, capable de tweeter chaque fois qu'il est dégrafé. Un dispositif intégré aux agrafes envoie en fait un message à votre smartphone qui envoie le tweet via votre compte, précise le site Mashable (lien en anglais). L'intéret ? Un coup de pub pour Nestle Fitness, à l'origine de cette campagne, et l'occasion de passer un vrai message de santé public : en donnant le soutien gorge à une star de la télévision grecque Maria Bacodimou (@mariabacodimou), le marque veut souligner l'importance de l'autoexamination dans le dépistage du cancer du sein. 

La plante qui tweete, elle, pense à son propre bien-être. La société américaine Botanicalls a développé, dès 2006, un système permettant de mesurer l'humidité dans un pot de fleur afin de prévenir son propriétaire en cas de grande soif. Au fil des ans et avec le développement des réseaux sociaux, le coup de téléphone est devenu un tweet. Le dispositif, qui coûte une centaine de dollars, vous permet aussi de personnaliser le message de votre ficus. 

Les plus cool

@PennyTheBike, @RolandTheBike et @LeilaTheBike  ont roulé dans les rue d'Austin (Texas) pendant toute la durée du festival high-tech et culture South By Southwest. Vélos en libre-service et twittos, ils disposaient notamment d’un GPS chargé de transmettre leurs infos de localisation à leur compte. "Non seulement on peut savoir où ils ont été pris et laissés, mais aussi la vitesse à laquelle ils ont roulé, le temps qu’il fait, et même s’il y a un food truck dans le coin", a précisé le site RideSession.

I've broken down. This is going to be great fodder for my memoir. Goodbye, #SXSW, stay ironic. http://t.co/ifditkQd4v #usemeleaveme

— Penny The Bike (@PennyTheBike) March 12, 2013

Les plus douteux 

Le webentrepreneur Hans Scharler (@scharler) a 534 followers. Son grille-pain (@mytoaster) en a plus de 2 400. Les raisons de ce petit succès ? Difficile à dire. Pas très loquace, le toaster se contente de dire aux internautes qu'il est en train de griller ("toasting"), puis de les prévenir lorsqu'il a terminé ("done toasting"). Pas particulièrement utile, ce compte peut vous intéresser si vous voulez vous pencher sur la consommation de pain de Hans Scharler, qui a installé l'objet dans son bureau (et n'y a pas touché entre le 12 et le 19 octobre !).  

Toasting

— mytoaster (@mytoaster) October 19, 2013

Done Toasting

— mytoaster (@mytoaster) October 19, 2013

Outre les objets twittos, pré-programmés et activés à distance, n'oublions pas ces humains, capables d'alimenter pendant des mois le compte de leurs toilettes. Ah, internet...