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Vidéo Dormir à la verticale, vivre sans lavabo... A quoi va ressembler la vie de Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale ?

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Temps de lecture : 3min - vidéo : 3min
Manger, dormir, aller aux toilettes... A quoi va ressembler le quotidien de Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale ?
Manger, dormir, aller aux toilettes... A quoi va ressembler le quotidien de Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale ? Manger, dormir, aller aux toilettes... A quoi va ressembler le quotidien de Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale ?
Article rédigé par Louis San
France Télévisions

Il y a le duvet accroché au mur, la douche au gant et avec du savon sans rinçage, ou encore les plats lyophilisés. Bref, pendant environ six mois, la vie quotidienne de l'astronaute français va être différente de celle dont il a l'habitude.

Le Français Thomas Pesquet doit décoller pour la Station spatiale internationale (ISS), vendredi 23 avril, depuis la base de Cap Canaveral, en Floride. La mission, baptisée Alpha, doit durer six mois. Mais à quoi va ressembler son quotidien à 28 000 km/h et à 408 km du sol ? Franceinfo détaille comment les astronautes mangent, dorment, se lavent et vont aux toilettes à bord de l'ISS.

Pour dormir

Les astronautes dorment à la verticale, dans un duvet. Ce dernier, qui dispose de deux trous pour les bras, est accroché au mur, afin de ne pas flotter et se cogner pendant son sommeil. "C'est très confortable parce qu'on n'a pas le poids du corps et on dort extrêmement bien en impesanteur", a affirmé Thomas Pesquet dans une vidéo tournée lors de sa première mission.

Pour l'hygiène

Dans l'espace, pas question de prendre un bain. La quantité d'eau est très limitée. La toilette se fait au gant avec du savon sans rinçage. "C'est un peu comme du camping", avait commenté l'astronaute américain Mike Fossum dans cette vidéo (en anglais). Le shampoing, lui aussi, se fait sans rinçage. Il faut tout de même déposer un peu d'eau à la racine des cheveux.

Pour les dents, pas de lavabo. Les astronautes crachent dans une serviette, comme l'Italienne Samantha Cristoforetti (en anglais), ou avalent le tout, comme le Japonais Kimiya Yui (en anglais).

Le linge n’est pas lavé à bord de l'ISS : une lessive nécessite trop d'eau. Lorsqu'il est sale, il est jeté. Comme il faut quand même se changer, du linge propre est livré grâce à des cargos inhabités, qui apportent aussi des vivres et du matériel.

Pour se nourrir

A bord de l'ISS, les astronautes ne cuisinent pas vraiment. Ils mangent des plats lyophilisés. Ces derniers sont réhydratés grâce à une machine qui injecte de l'eau, chaude ou froide, dans des gourdes.

Pour manger, pas d'assiette. Il faut des aliments humides et un peu collants pour qu'ils adhèrent bien aux couverts. Il peut s'agir de pâtes, de riz, de champignons, ou encore de poulet. Les repas ont lieu le plus souvent devant une table où tout est scotché, comme un peu partout dans l'ISS.

Pour boire, il faut une paille, équipée d'une valve, qui se branche sur les gourdes. Ainsi, l’astronaute se filmant en train d'aspirer une bulle d'eau en train de flotter le fait plutôt pour plaisanter.

Pour aller aux toilettes

C'est la question la plus fréquemment posée par le public, selon l'astronaute américain Chris Cassidy (en anglais). Pour uriner, il faut se saisir d'un tuyau qui collecte l'urine grâce à un système d'aspiration. Elle est ensuite recyclée et transformée en eau potable.

Pour la grosse commission, il faut se positionner au-dessus d'un siège avec un trou d'environ 15 cm de diamètre. Pour une stabilité maximale, les chevilles sont sanglées. Le tout termine dans un sac plastique, stocké avec les déchets. Il ne faut pas oublier d'en placer un nouveau pour le suivant, souligne Chris Cassidy.

Ces sacs plastiques, ainsi que le linge sale et les autres déchets, sont entreposés en attendant d'être placés dans un cargo. Lorsqu'il est plein, on le renvoie en direction de la Terre. Il se consume avec son chargement lors de l'entrée dans l'atmosphère.

Pour Thomas Pesquet, ce quotidien insolite va durer six mois. Quelque 180 jours de camping spatial tout en menant une centaine d'expériences scientifiques.

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