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Etude du sommeil, sport dans l'ISS, matériel comestible... Thomas Pesquet réalisera une centaine d'expériences dans l'espace

Dans le cadre de sa mission "Alpha", l'astronaute français Thomas Pesquet, qui doit s'envoler pour l'ISS le 22 avril, mènera une multitude d'expériences à but scientifique.

Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'astronaute de l'ESA Thomas Pesquet, à Houston au Texas le 19 juin 2020, s'entraîne en prévision de la mission "Alpha" de l'ISS prévue pour le printemps 2021. (BILL STAFFORD / NASA / AFP)

Dans quelques semaines, le 22 avril, Thomas Pesquet décollera pour une nouvelle mission de six mois, baptisée Alpha, à bord de la Station spatiale internationale (ISS). En tout, l'astronaute français va réaliser une centaine d'expériences, dont 12 conçues à Toulouse par le Centre d'Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales (CADMOS). Ces expériences réalisées dans le module européen Colombus de la station permettent notamment de préparer des missions spatiales plus longues.

Comment les astronautes dorment-ils ?

L'expérience "Dreams" ("rêve" en anglais) sera l'occasion de valider de nouveaux capteurs pour le sommeil et d'observer comment les astronautes dorment. Une occasion pour Rachel Debs, neurologue au CHU de Toulouse, de "pouvoir monitorer le sommeil dont on sait qu'il est perturbé dans l'espace car il ne va pas avoir l'alternance jour/nuit sur 24 heures, explique la spécialiste. Il voit le soleil se lever et se coucher 16 fois par jour, ce n'est pas du tout le rythme normal pour l'organisme et donc le sommeil est perturbé pour les astronautes."

"On a un sommeil d'une durée plus courte, plus fragmenté, et le sommeil paradoxal est également en proportion moins important que sur terre."

Rachel Debs, neurologue au CHU de Toulouse

à franceinfo

Faire du sport et notamment du vélo dans l'ISS reste monotone. L'expérience "Immersive exercise" sera l'occasion pour Thomas Pesquet d'utiliser un casque de réalité virtuel pour avoir l'impression de rouler en pleine rue. "Dans ce casque, il y aura trois scènes au choix : une balade dans Paris, une balade dans Saint-Pétersbourg et une balade près de Marseille, raconte Cécile Thévenot, en charge de cette expérience. Quand il fait du vélo quasiment tous les jours, il ne voit que le mur d'en face."

Des emballages comestibles

Le matériel scientifique est aujourd'hui emballé dans des mousses pétrosourcées et volumineuses pour l'envoyer dans l'espace. Mais pour cette mission, il sera transporté dans des trousses de transport biodégradables et recyclables. Autre particularité : une partie des cloisons sera comestible ! "C'est une demande de Thomas qui nous a dit : 'Toutes ces mousses qu'on jette, c'est bien joli mais si on pouvait en faire quelque chose et éventuellement les manger, ce serait pas plus mal'. Et on l'a pris au mot, se réjouit Alain Mayer responsable de l'expérience "Eco pack". Dans ce conteneur, on a trois biscuits, deux pains d'épice, goût nature et goût gingembre, on a du pain de Gênes et de la madeleine."

Autre expérience, cette fois éducative : un blob, curieux organisme ni animal, ni plante, ni champignon, sera mis en culture à bord de l'ISS sous l'œil de l'astronaute français.

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