De la station spatiale aux steppes du Kazakhstan, quel est le programme du retour pour Thomas Pesquet ?
Après six mois en orbite, l'astronaute français va quitter la Station spatiale internationale vendredi. Son module doit atterrir dans les plaines du Kazakhstan vers 16 heures, heure de Paris.
Plus de photos vues du ciel, plus d'expérience en apesanteur : Thomas Pesquet va quitter la Station spatiale internationale (ISS), vendredi 2 juin, pour regagner la Terre, en compagnie du Russe Oleg Novitski. "Au bout d'un moment, on est content de rentrer, de retrouver son chez-soi, sa famille, ses amis d'enfance et sa vraie vie", expliquait l'astronaute français, mardi. Mais les retrouvailles ne sont pas pour tout de suite. Pour quitter l'ISS, mais aussi une fois qu'il sera sur Terre, Thomas Pesquet suivra un programme bien précis, que franceinfo vous détaille.
9h30 : les astronautes entrent dans le module
Le voyage de Thomas Pesquet et de son acolyte débutera à 9h30, heure de Paris. Ils feront alors leurs adieux à ceux avec qui ils ont partagé l'ISS, prendront place dans le module Soyouz MS-03 qui les ramènera sur Terre et fermeront l'écoutille. Mais leur descente vers la Terre ne commencera pas tout de suite : le "désamarrage" de la station ne sera complet que vers 12h50. Entre-temps, les occupants de l'ISS doivent vérifier que la trappe qui les sépare du module est bien fermée et étanche, et les deux astronautes enfilent leurs combinaisons.
12h50 : la descente vers la Terre débute
Une fois désamarré de la station, le module qui transporte Thomas Pesquet redescendra sur Terre en deux étapes. Dans un premier temps, il restera en orbite pendant deux heures et 29 minutes, jusqu'à environ 15h15, le temps de faire une fois le tour de la planète. Une fois ce tour terminé, le module devrait se trouver à 19 kilomètres de distance de l'ISS, qui ne tourne pas à la même vitesse.
C'est alors qu'il entamera réellement sa descente en actionnant ses moteurs pendant cinq minutes. Composé en réalité de trois modules distincts, le Soyouz se décomposera vers 15h45, explique l'Agence spatiale européenne. Le module orbital, où les deux astronautes auront passé la descente jusque-là, et le module de propulsion brûleront intégralement à leur entrée dans l'atmosphère. Thomas Pesquet et Oleg Novitski auront rejoint le module de descente, qui est conçu pour résister à cette traversée, et heureusement : en raison des frottements entre son bouclier thermique et l'atmosphère, il affrontera des températures qui peuvent atteindre 1 600°C.
16h09 : le module se pose au Kazakhstan
Les deux astronautes commenceront alors à ralentir la vitesse du module, explique la Nasa (en anglais). Quinze minutes avant que le module ne touche terre, quatre parachutes commenceront à être déployés. Ils permettent de ralentir la vitesse de 230 mètres par seconde à 7,2 mètres par seconde. Mais ils ne suffisent pas : des petits moteurs situés des deux côtés du module s'activeront à une seconde de l'atterrissage pour éviter une arrivée trop brutale. L'impact se fera dans une steppe du Kazakhstan. Il devrait être 16h09, heure de France métropolitaine.
Samedi, une batterie d'examens en Allemagne
Quelques heures après son atterrissage, Thomas Pesquet quittera le Kazkhstan pour l'Allemagne et le Centre des astronautes européens de Cologne, où il arrivera samedi dans la nuit. Il se séparera de son camarade Oleg Novitski qui regagnera Moscou. Le spationaute français se prêtera alors à des tests et subira des prises de sang et des sessions de récolte d'échantillons. Il s'agit d'évaluer les effets de son séjour dans l'espace sur son organisme et d'observer comment il se réacclimate à l'environnement terrestre.
C'est aussi à Cologne que Thomas Pesquet s'exprimera pour la première fois depuis son retour sur Terre. Ce sera lors d'une conférence de presse prévue mardi à 10h30.
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