: Vidéo "On ouvre une nouvelle piste" : une étude porteuse d'espoirs pour les personnes qui souffrent de migraine
Une étude réalisée par des chercheurs du CNRS et de l'université Côte d’Azur met en évidence un nouveau mécanisme provoquant la migraine.
La migraine est un problème de santé qui touche un Français sur cinq. Pour 20% de la population, il pourrait toutefois exister un espoir. Ce n'est pas encore un remède miracle, mais c'est une nouvelle voie que des chercheurs du CNRS et de l'université Côte d’Azur à l'institut de biologie Valrose ont découvert dans leur laboratoire, comme l'explique le CNRS.
L'équipe de Guillaume Sandoz s'intéresse aux canaux ioniques, ou micro-générateurs de courant, "qui vont générer de l’électricité dans les neurones afin qu'ils communiquent rapidement entre eux", éclaire-t-il pour franceinfo. Il en existe deux sortes : les canaux dits excitateurs et ceux dits inhibiteurs. Le chercheur a mis en évidence que des mutations de ces canaux "entraînent une inhibition d’un certain type de canaux ioniques, qui sont des canaux ioniques dits inhibiteurs". Pour simplifier, le dysfonctionnement de ces canaux engendre la migraine.
Un traitement pas attendu avant plusieurs années
Pour arriver à cette conclusion, Guillaume Sandoz et son équipe ont étudié ces canaux sur des rongeurs, des rats et des souris. En supprimant les canaux inhibiteurs, des souris sont devenues "migraineuses en permanence", assure Guillaume Sandoz. Sur les rats, ils ont "spécifiquement supprimé l'existence de ces canaux dans les neurones dont on sait qu'ils sont impliqués dans la migraine". Résultat, la migraine était générée de façon très forte.
Après avoir mis en évidence que la suppression de ces canaux inhibiteurs crée la migraine, le chercheur et son équipe veulent désormais savoir si le processus inverse est possible. "Nous allons tester des drogues qui ont été développées par l'industrie pharmaceutique qui sont connues pour activer ces canaux pour voir si on est capable d'inverser cette migraine", déclare-t-il. Les effets seront connus dans "deux ou trois mois" selon le chercheur, mais un éventuel traitement pour les personnes ne verra pas le jour avant plusieurs années.
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