Vidéo "J'ai vu des gens appeler au secours" : la proche d'une patiente raconte son passage aux urgences de Brest
La tante de Vanessa Douguet, atteinte d'un cancer et prise de vomissements, a dû attendre dix heures aux urgences du CHU de la Cavale Blanche avant d'être prise en charge.
La lettre ouverte d'une femme dénonçant les conditions d'accueil aux urgences du CHU de la Cavale Blanche, à Brest (Finistère), a révélé de multiples récriminations faites depuis longtemps par le personnel médical. Sur Facebook, Vanessa Douguet racontait avoir accompagné, le 16 février, sa tante, atteinte d'un cancer et prise de vomissements. Elles ont dû patienter dix heures avant sa prise en charge.
Son cas n'était pas isolé ce jour-là. "J'ai vu des dames, des messieurs qui appelaient au secours : 'aidez-moi, je souffre, j'ai mal'. Un monsieur qui vomit sur le sol," raconte, vendredi 4 mars, Vanessa Douguet devant la caméra de France 2. Pire, le 24 février, un octogénaire est mort sur un brancard en attendant des soins.
Des drames "inéluctables", selon une syndicaliste
Les incidents au service d'urgences de l'hôpital de Brest, un bâtiment neuf inauguré en octobre 2015, étaient dénoncés depuis plusieurs semaines lors de manifestations des personnels médicaux qui se disent à cran. Selon eux, les drames étaient prévisibles, "inéluctables" : réduction du personnel, mais également des lits d'hospitalisation. "Du coup, ça bloque aux urgences", explique Pascale Lestideau, représentante du syndicat CFDT de l'hôpital.
La direction de l'hôpital avait répondu, le 29 février, dans Le Télégramme, en confirmant que "le temps d'attente est encore trop long", mais affirmait également que "le taux de satisfaction aux urgences est de 72%".
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