Une pince chirurgicale de 15 cm oubliée dans le ventre d'une patiente
Cécile, 24 ans, a vécu pendant cinq mois avec l'instrument métallique oublié dans son corps.
Les hôpitaux de Paris n'ont pas "connaissance à ce jour d’un autre dossier de ce type", raconte Le Parisien (article payant), samedi 7 décembre. Cécile, une jeune femme de 24 ans vivant à Créteil (Val-de-Marne), a vécu pendant cinq mois avec une pince chirurgicale dans le ventre, après une opération à l'hôpital Saint-Louis, à Paris. La victime a saisi la justice.
Cette patiente souffrant d’obésité, avait subi auparavant une ablation d’une partie de l’estomac. En novembre 2012, elle subit une chirurgie réparatrice du ventre, à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. "Un mois après, j’étais pliée en deux, j’avais particulièrement mal du côté droit", témoigne-t-elle dans Le Parisien. "J’étais gonflée et j’avais un kyste juste au-dessus du pubis. Je suis retournée à l’hôpital, mais on m’a reçue en cinq minutes, sans me palper, et on m’a répondu que tout ça était normal".
"Quand j'ai vu la somme, j'ai fondu en larmes"
En avril dernier, après plusieurs visites infructueuses à l'hôpital, elle demande à son généraliste de lui faire prescrire une échographie. L’examen décèle un corps étranger, qui pousse l’hôpital à lui faire passer un scanner. Celui-ci révèle la présence d'une pince de 15 centimètres environ dans son ventre. Cécile, opérée en urgence, est alors indemnisée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui a estimé le préjudice à 5400 € pour cet "événement exceptionnel dû à une erreur de surveillance lors du recomptage des instruments".
"Quand j’ai vu la somme, dit-elle, j’ai fondu en larmes", se souvient la jeune femme. Son avocat réclame la nomination d'un expert indépendant. Il estime que l'AP-HP "prend sa cliente pour une idiote, alors qu’elle aurait pu avoir des complications terribles" et dénonce la "négligence et la désinvolture" de l’hôpital. Mais l’AP-HP rappelle que "le chef de service de l’hôpital concerné lui a présenté ses excuses" et assure que son indemnisation "correspond aux barèmes en vigueur".
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