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VIH : "2 500 personnes chaque année découvrent leur séropositivité à un stade trop avancé", regrette la directrice générale de Santé publique France

"Il faut se faire dépister le plus tôt possible. Vous pouvez vous faire dépister sans ordonnance, sans prescription", rappelle Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.
Article rédigé par franceinfo
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Une affiche pour se faire dépister du VIH, en septembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

"2 500 personnes qui chaque année découvrent leur séropositivité à un stade trop avancé", a regretté vendredi 1er décembre sur franceinfo Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, en cette journée mondiale de lutte contre le sida.

franceinfo : Quelle est la situation aujourd'hui ?

Caroline Semaille : 40 ans après la découverte du virus, on a encore des personnes qui découvrent leur séropositivité et on a encore trop de personnes qui découvrent leur séropositivité à un stade trop avancé de la maladie.

A quoi correspond un stade trop avancé ?

Aujourd'hui, on a 2 500 personnes qui chaque année découvrent leur séropositivité à un stage trop avancé. On a heureusement des traitements extrêmement efficaces, donc ils vont avoir une vie tout à fait normale. Mais c'est quand même une perte de chance. Il faut être dépisté et être diagnostiqué le plus tôt possible.

Le dépistage est-il la seule solution pour faire baisser les contaminations ?

On a plusieurs leviers pour lutter contre l'infection du VIH. Il y a le dépistage. On a plus de 6,5 millions de dépistages. Il faut se faire dépister le plus tôt possible, surtout dès que l'on a des signes comme une fatigue chronique, une angine qui ne passe pas. Il faut en parler à son médecin qui peut proposer ce dépistage et il ne faut pas le refuser. Il y a des freins et c'est dommage parce qu'il est complètement gratuit. Vous pouvez vous faire dépister sans ordonnance, sans prescription.

Est-ce qu'il y a des raisons sociétales qui nuisent au dépistage ?

Il faut encore qu'on lutte contre les discriminations et c'est pour ça qu'on a fait pendant plusieurs années des campagnes pour lutter contre la discrimination. On n'osera pas aller faire un dépistage si on se sent pointé du doigt. On voit aussi qu'il a un recul (chez les jeunes) dans les connaissances en matière de transmission, d'infection au VIH. Parfois, j'ai l'impression d'être 30 ans en arrière.

Est-ce que la crise sanitaire a eu des effets sur le dépistage ?

On sait qu'en 2020 et 2021, on a eu un recul des dépistages pour beaucoup de choses, comme le diabète, le cancer colorectal et évidemment le VIH.

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