40 ans après la découverte du Sida, les traitements ont évolué et se sont drastiquement améliorés. Si les conditions de vie des malades sont donc meilleures, ils sont toujours la cible de discrimination.
Avec son mètre 81, ses 76 kilos et cinq à séances de sport par semaine, Yassin Chekkouh, coach sportif, est un homme en pleine forme. Il y a huit ans, il découvrait sa séropositivité. “Je l’ai toujours vu comme une sentence de mort. Je pensais que j’allais perdre du poids, que j’allais perdre mes cheveux”, raconte le jeune trentenaire. S’il va bien aujourd’hui, c’est grâce à un traitement efficace, la trithérapie, que les médecins lui ont rapidement prescrit. Avec un comprimé par jour, le virus n’est plus détectable dans son organisme, donc plus transmissible.
Une discrimination toujours présente
Aujourd’hui, Yassine Chekkouh ne prend plus de comprimés, mais un traitement injectable avec une piqûre tous les 15 jours, loin des premiers patients soignés. “Une personne jeune qui se découvre séropositive en 2023 et qui va commencer un traitement précocement a globalement la même survie qu’une personne séronégative”, détaille le Professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon de Paris.
Les traitements évoluent, mais la discrimination persiste, notamment via les réseaux sociaux. Même dans le milieu médical, chez le dentiste, Yassin Chekkouh a connu cette différence de traitement. Son autre combat est de lutter contre les idées fausses autour de cette maladie.
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