Senior : le groupe Orpéa, leader des maisons de retraite, accusé de maltraitance
Dans "Les fossoyeurs", qui sort mercredi 26 janvier, un journaliste dévoile son enquête démarrée en 2019 au sein du groupe Orpéa, le leader français des maisons de retraite. Le tableau dépeint est glaçant même dans les établissements les plus coûteux.
Une chambre dans la résidence des Bords de Seine, à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, coûte 6 000 à 12 000 euros par mois. Mais derrière les fenêtres, la réalité serait très loin du confort affiché par le groupe Orpéa. La comédienne Françoise Dorin y est décédée en 2017. Pour sa fille, l'établissement serait responsable de la perte de poids de l'octogénaire et de l'absence de soins qui aurait conduit à son décès. "Les soins ne sont absolument pas à la hauteur", indique-t-elle par téléphone.
Mauvais traitements et rationnements
Des manques de personnel et des défauts de soins ont été rapportés à Victor Castanet, journaliste qui en fait un livre, intitulé Les fossoyeurs. À l'entendre, Orpéa se serait lancé dans une course au profit, organisé par les dirigeants du groupe, au détriment des résidents. "Des rationnements étaient mis en place : dans cette résidence pourtant luxueuse, ils avaient commeconsigne de ne pas dépasser trois couches par résident par jour." Des mauvais traitements que le personnel et la direction démentent. "Nous n'avons jamais rationné quoi que ce soit", explique Yves Lemasne, directeur général. Le groupe Orpéa a indiqué réfléchir à des poursuites judiciaires contre le livre du journaliste.
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