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Plainte de l'État contre Orpéa : un responsable syndical FO demande "des condamnations" et "que l'argent soit récupéré"

Le gouvernement se réserve également le droit de demander "la restitution des dotations publiques non utilisées", indique Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée chargée de l'Autonomie des personnes âgées.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Panneau devant une résidence Orpea à Rezé en Loire-Atlantique, le 10 février 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

"Orpéa a volé l'argent des Français", assure samedi 26 mars sur franceinfo le secrétaire général de la branche santé privée de Force Ouvrière, Franck Houlgatte. Il dit attendre de la justice que les dirigeants du groupe d'Ehpad privé "soient condamnés et que l'argent soit récupéré et rendu à la Sécurité sociale". 

franceinfo : Quelle est votre réaction à cette plainte de l'Etat contre Orpéa ?

Franck Houlgatte : On avance, ça va dans le bon sens. Ça fait 20 ans qu'on dénonce cette affaire Orpéa. Le livre de Victor Castaner nous a aidé à mettre au jour plein de choses que nous n'arrivions pas à prouver. On a interpellé les ministres pour demander le remboursement des sommes. L'argent détourné, c'est de l'argent public. Orpéa a volé l'argent des salariés et des Français. On regrette en revanche que le rapport ne soit pas public.

Qu'attendez-vous de la justice ?

Qu'ils soient condamnés et que l'argent soit récupéré et rendu à la Sécurité sociale. On veut aussi des enquêtes sur tous les licenciements et que l'enquête s'élargisse au-delà d'Orpéa. Nous ne sommes pas dupes, il y a d'autres groupes lucratifs et nous sommes persuadés qu'ils font la même chose. Il faut même aller jeter un oeil dans le non-lucratif, parce qu'il s'agit de l'argent de la Sécurité sociale.

Les contrôles de tous les Ehpad annoncés par le gouvernement éviteront-ils de nouvelles dérives ?

On est pour, mais on aimerait que ce soit fait par des instances indépendantes, comme pour les prisons. Aujourd'hui, ce sont les agences régionales de santé qui font le travail. On ne leur fait pas confiance, même quand on nous annonce 150 postes dans les ARS pour contrôler les Ehpad. On sait comment ça se passe. Huit jours avant le contrôle, il y a du personnel et du matériel qui arrive, et qui repart après le contrôle. Le problème de maltraitance institutionnelle, c'est le manque de personnel. Il faut embaucher 200 000 personnes pour le grand âge pour que nos collègues puissent travailler correctement.

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