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Arnaque au vin : harcèlement téléphonique et bouteilles surfacturées

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Arnaque au vin : harcèlement téléphonique et bouteilles surfacturées
Arnaque au vin : harcèlement téléphonique et bouteilles surfacturées Arnaque au vin : harcèlement téléphonique et bouteilles surfacturées (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Par le biais de l'arnaque au vin, des sociétés harcèlent par téléphone des personnes âgées pour leur vendre très cher des bouteilles classiques.

Marie-France Berczi, 85 ans, a payé quatre bouteilles de vin au prix fort. Pour acheter ces alcools, la retraitée explique avoir été harcelée pendant plusieurs mois au téléphone. L'homme qui l'appelle se fait passer pour un marchand de vin à Bordeaux (Gironde). Au bout de 30 appels, Marie-France Berczi finit pas craquer et commande quatre bouteilles sans connaître le montant. Au moment de la livraison, la facture s'élève à 203 €. Payer est le seul moyen de mettre fin au harcèlement, selon elle. L'arnaque va plus loin, car les bouteilles sont toutes surfacturées. Les équipes de France 2 ont vérifié sur internet : la bouteille de vin blanc vendue 78 € ne vaut en réalité en moyenne que 3,31 €. Même constat avec le champagne acheté 50 € : il ne vaut pas plus de 20 €.

Des outils pour limiter le harcèlement téléphonique

Marie-France Berczi est loin d'être un cas isolé. Sur des forums, plusieurs retraités dénoncent la même société. Les équipes de France 2 se sont rendues au siège de la société près de Bordeaux. À l'adresse, personne, mais juste une boîte aux lettres. Par téléphone, le responsable nie les accusations de harcèlement. L'avocat Thomas Picot propose des solutions en cas d'appels répétés : "Mettre fin à la conversation, ne pas rebondir, raccrocher, noter le numéro de téléphone et puis avoir recours à des services tels que Bloctel pour limiter les expositions à ce type de harcèlement". Bloctel est une plateforme mise en place par le ministère de l'Économie. Elle est censée empêcher les démarchages téléphoniques. Une enquête est en cours sur la société de ventes de vins. En cas de condamnation, le dirigeant risque 300 000 euros d'amende et jusqu'à deux ans d'emprisonnement.

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