Santé : jusqu’à 30 km de détour pour le covoiturage des transports sanitaires
Devant l’hôpital de Melun (Seine-et-Marne), dans la matinée du vendredi 3 mai, les patients arrivent pour leurs soins. La plupart sont seuls à bord, d’autres en covoiturage. Le gouvernement souhaite rendre ce covoiturage obligatoire. Au lieu d’aller directement à l’hôpital, un patient devra partager son transport avec une ou deux personnes. Le détour pourra aller jusqu’à 30 km. "Ce n’est pas raisonnable, 30 km. Moi qui suis patient, je vais faire 4 heures de dialyse, j’ai qu’une hâte c’est de rentrer chez moi", confie un homme.
Les associations sceptiques
"S’il faut que je prenne d’autres clients, alors que lui a rendez-vous à 11h30 ici, ça veut dire qu’il faut que je le fasse partir à 9 heures ou 9h30 pour gérer d’autres clients", déplore de son côté un ambulancier. Le transport sanitaire coûte 6 milliards d’euros par an à l’Assurance maladie.
Selon certaines associations, le pari est risqué pour les malades. "Les patients notamment sous chimiothérapie et dialysés, ce sont des patients qui sont immunodéprimés donc qui sont à très haut risque par rapport (…) aux virus respiratoires", rappelle Yvanie Caillé, la fondatrice de l’association Renaloo. Les patients qui refusent le transport partagé devront assurer une partie des frais, à moins de disposer d’une ordonnance du médecin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.