Médecins étrangers : une loi au Sénat pour les garder
Le Sénat examinera, mardi 18 décembre, la proposition de prolongement du droit d'exercer des médecins étrangers en France. Ils seraient près de 500 à ne pas avoir pu passer d'examen de régularisation.
Dans ses conseils aux parents, dans sa gestuelle avec les nourrissons, rien ne différencie Ekaterina Kutsia d'une pédiatre française, si ce n'est un léger accent. Géorgienne, diplômée de médecine dans son pays, elle travaille en France depuis quatre ans, à l'hôpital d'Arpajon (Essonne). Mêmes responsabilités que ses collègues, mais pourtant pas le même statut. Avec un diplôme étranger, elle n'est pas considérée comme médecin de plein droit, mais comme attachée associée. "Pour un médecin qui a la même expérience que moi, les mêmes années, il y a quand même une différence, d'au moins 600 ou 800 euros", explique-t-elle.
Prolonger leur autorisation de deux années supplémentaires
Moins payés, sans perspective d'évolution, ils sont 4 000 dans cette situation précaire, dont 500 menacés de ne plus pouvoir exercer. Une proposition de loi sera présentée au Sénat, mardi 18 décembre, pour prolonger leur autorisation de deux ans, car ces médecins étrangers sont indispensables au bon fonctionnement des hôpitaux. "Sur ce planning, un tiers de nos gardes, chaque nuit, en pédiatrie ou en néonatologie, sont assurées par des médecins étrangers", explique le directeur du centre hospitalier d'Arpajon.
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