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IVG : le Comité consultatif national d'éthique ne voit "pas d'objection" à allonger le délai légal de 12 à 14 semaines

"Il n'existe que peu, voire pas de différence de risque pour la femme avortant entre 12 et 14 semaines de grossesse", fait valoir l'institution, après l'approbation de cette réforme par les députés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestation pour le droit à l'avortement, à Paris, le 28 septembre 2019. (JULIE FRANCHET / HANS LUCAS / AFP)

Le feu est vert. "Il n'y a pas d'objection éthique à allonger le délai d'accès à l'IVG", en le portant de 12 à 14 semaines de grossesse, a estimé, vendredi 11 décembre, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), saisi par le gouvernement après l'approbation de cette réforme par les députés.

"Il n'existe que peu, voire pas de différence de risque pour la femme avortant entre 12 et 14 semaines de grossesse", fait valoir l'institution dans un avis à propos de cet allongement que les sénateurs doivent examiner à leur tour le 20 janvier.

L'Académie nationale de médecine y est opposée

Quelque 1 500 à 2 000 femmes partent chaque année avorter à l'étranger – principalement aux Pays-Bas, en Espagne et au Royaume-Uni  parce qu'elles ont dépassé le délai légal en France, observe le CCNE. Dans ces pays, le délai légal est fixé au-delà de 16 semaines. "Il n'est pas bienveillant de laisser ces femmes en grande difficulté chercher de l'argent et un moyen de partir à l'étranger", a observé lors d'un point-presse la Dr Alexandra Benachi, gynécologue-obstétricienne et co-rapporteure de l'avis. Le CCNE souligne toutefois qu'il "ne saurait cautionner" une réforme législative qui serait "prise pour pallier les multiples dysfonctionnements" empêchant certaines femmes d'avoir accès rapidement à une IVG.

Le CCNE prend ainsi le contre-pied de l'Académie nationale de médecine, qui s'était dit opposée à une mesure risquant selon elle d'augmenter le recours à des "manœuvres chirurgicales" potentiellement "dangereuses pour les femmes".

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