Baisse de la consommation de vin en France : "C'est une bonne nouvelle pour la santé publique", se réjouit le président d'Addictions France

Alors que la consommation quotidienne de vin a diminué de 5 points en 2022 par rapport à 2015, Bernard Basset souligne des chiffres encourageants et salue le travail des associations.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
En 2022, seule 11% de la population consommait du vin tous les jours (LIONEL VADAM / MAXPPP)

La baisse de la consommation de vin en France est "une bonne nouvelle pour la santé publique", se réjouit samedi 23 décembre sur franceinfo Bernard Basset, médecin spécialiste en santé publique et président de l'association Addictions France. Selon une étude parue mercredi, réalisée par FranceAgriMer et le Cniv (Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique), en 2022, seule 11% de la population consommait du vin tous les jours ou presque, soit cinq points de moins qu'en 2015. Bernard Basset rappelle que "les consommations régulières sont évidemment les plus dangereuses".

Pour le médecin, cette baisse s'explique par plusieurs raisons. D'abord, c'est grâce aux "associations" qui "se sont mobilisées pour expliquer les risques liés à la consommation d'alcool". Cela expliquerait une hausse de la "préoccupation des Français par rapport à leur santé". De plus, il précise que "51% des consommateurs sont des consommateurs occasionnels", ce qui, là aussi, est encourageant selon lui, mais il note des différences générationnelles. "Très clairement, ce sont les générations les plus anciennes qui consomment régulièrement", explique-t-il.

"Le boom des boissons sans alcool"

Selon cette étude, 19% des Français ne consomment même aucune boisson alcoolisée, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2015. Là aussi, Bernard Basset se félicite de cette évolution, et prend comme preuve "le boom des boissons sans alcool" en France. 

D'une manière générale, "le message passe" et "on peut s'en féliciter", assure Bernard Basset. Pour autant, il regrette "que la prévention soit portée essentiellement par les associations, les médecins, les scientifiques, sans soutien des pouvoirs publics". Selon lui, "l'Etat est très frileux sur l'alcool, il y a des intérêts économiques qui priment sur les intérêts de santé, sur les objectifs de santé publique", déplore le médecin. Il évoque notamment la position de l'ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui n'a pas officiellement soutenu l'initiative du mois sans alcool en janvier, le "Dry January".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.