Alzheimer : des médicaments déremboursés
La ministre de la Santé Agnès Buzyn estime que sur la base de rapports scientifiques, les traitements de la maladie d'Alzheimer sont insuffisamment efficaces et potentiellement dangereux. C'est la raison qu'elle avance pour justifier leur déremboursement.
Les médicaments prescrits pour la maladie d'Alzheimer seront tous déremboursés dès cet été. Pour la ministre de la Santé, l'intérêt médical de ces traitements n'est pas suffisant pour justifier leur prise en charge. Or, ce sont les seuls prescrits sur le marché pour ralentir les symptômes. Pour l'association France Alzheimer, c'est un coup dur pour les familles : "C'est déjà une maladie qui coute très cher à la famille", avance Christophe Roy, directeur du pôle missions sociales de France Alzheimer, ajoutant qu'on crée des inégalités : "Il y a ceux qui vont pouvoir payer leur traitement, et ceux qui ne vont pas pouvoir".
L'argent économisé "intégralement" réorienté vers l'accompagnement des malades
France Alzheimer, mais aussi certains médecins estiment que ces médicaments ont une utilité, à l'instar d'Olivier de Ladoucette. "Dès lors qu'on supprime le remboursement de ces médicaments, ils ne seront plus prescrits, et on est en train de détricoter la filière de soins qu'on est train de monter péniblement depuis des années autour du malade d'Alzheimer", explique le président de la fondation de la recherche pour Alzheimer. Mais le ministère a suivi l'avis des experts de la Haute autorité de Santé, qui concluait dès 2016 à un service médical rendu insuffisant, en plus d'un certain nombre d'effets secondaires. Des arguments repris par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, qui s'est ce vendredi 1er juin défendue de vouloir faire des économies, arguant que l'argent économisé par ces médicaments serait "intégralement" réorienté vers l'accompagnement des malades. L'idée est de faciliter l'accès aux traitements sans médicaments. Pas de précision pour l'instant sur leur prise en charge par l'Assurance maladie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.