Pour protéger votre coeur, faites la sieste deux fois par semaine
La sieste, bonne pour le cœur ? Les scientifiques avaient déjà montré que la sieste était bénéfique aux hypertendus car elle diminuait la tension artérielle. Mais à quelle fréquence faut-il s'y adonner ? Des chercheurs suisses spécialisés en médecine interne et en médecine du sommeil à l’université de Lausanne se sont posés cette question. Dans un article qu’ils publient le 9 septembre 2019 dans le journal Heart, ils montrent que les personnes qui font une sieste une ou deux fois par semaine seulement présentent moins de risque de développer une maladie cardiovasculaire.
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Deux fois moins de risque cardiovasculaire
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont recruté 3.462 Suisses, âgés de 35 à 75 ans, sans antécédent de maladie cardiovasculaire. Ils ont noté la fréquence et la durée de leurs siestes pendant un suivi moyen de cinq ans et ont comparé ces chiffres à la survenue de troubles cardiovasculaires, mortels ou non.
Résultat : les personnes qui faisaient une sieste une à deux fois par semaine présentaient le plus faible risque de maladie cardiovasculaire. Et ce quel que soit la durée de la sieste, à condition tout de même qu’elle ne soit pas trop longue : entre cinq minutes et une heure.
Les adeptes de siestes occasionnelles avaient ainsi près de deux fois moins de risque de souffrir d’une crise cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral ou d’une insuffisance cardiaque que ceux qui ne faisaient jamais de sieste. En revanche, les chercheurs n'ont pas pu observer un tel effet pour les personnes qui s'accordaient une sieste entre trois et sept fois par semaine.
Ces observations prenaient en compte la durée de sommeil la nuit, l’âge, le genre, le tabagisme, la sédentarité, l’IMC ou encore les facteurs de risques de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension ou le cholestérol.
"Le pouvoir des siestes pour un cœur dynamisé"
Dans un éditorial associé à l’article des médecins suisses, deux chercheurs de l’université de Californie à San Francisco précisent : "bien que les voies physiologiques liant la sieste au risque de maladie cardiovasculaire ne soit pas claires, cette recherche contribue au débat actuel sur les conséquences sanitaires de la sieste et suggère que non seulement la durée mais aussi la fréquence de la sieste pourraient jouer."
"Il est temps de commencer à dévoiler le pouvoir des siestes pour un cœur dynamisé" concluent-ils par ailleurs.
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