Le gouvernement lance la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose
La méconnaissance de cette maladie, qui peut se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs, entraîne un retard diagnostic de sept ans en moyenne.
Mieux comprendre, mieux faire connaître, mieux soigner l'endométriose : un premier comité de pilotage interministériel, présidé par Olivier Véran, s'est penché lundi 14 février sur la stratégie de lutte contre cette maladie, dont souffre jusqu'à une femme sur dix en France.
Cinq autres membres du gouvernement participaient au comité de pilotage, avec des professionnels de santé et représentants de patientes : Frédérique Vidal (Enseignement supérieur, Recherche, Innovation), Élisabeth Moreno (Egalité entre les femmes et les hommes), Laurent Pietraszewski (Santé au travail), Adrien Taquet (Enfance et familles), Sarah El Haïry (Jeunesse).
L'endométriose, sur laquelle les connaissances restent lacunaires, est parfois asymptomatique mais peut aussi se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs. Sa méconnaissance entraîne un retard diagnostic de sept ans en moyenne.
Créer "la plus grande base de données au monde" sur le sujet
Pour mieux comprendre et traiter cette maladie, qui touche plus de deux millions de Françaises et est la première cause d'infertilité, le gouvernement va déployer des moyens de recherche, via un programme doté de plus de 20 millions d'euros sur cinq ans, a indiqué Olivier Véran. "La France va se doter de la plus grande base de données au monde, en fusionnant des bases territoriales, avec plus de 11 000 femmes qui vont pouvoir être suivies au jour le jour", a aussi annoncé le ministre, selon lequel les Etats-Unis disposent jusqu'alors de la plus grande base, d'environ 9 000 femmes.
Pour favoriser un diagnostic rapide et l'accès à des soins de qualité dans toute la France, le gouvernement mise, entre autres, sur des filières territoriales de soins. Par ailleurs, la formation, initiale et continue, des médecins et professionnels de santé va être "revisitée", a dit le ministre.
Infirmiers scolaires, médecins du travail, du sport, DRH seront sensibilisés notamment grâce à des associations de patientes ou patientes expertes. Des campagnes de communications destinées au grand public sont également prévues. L'endométriose sera enfin inscrite dans le carnet de santé, et recherchée lors des consultations obligatoires effectuées dès l'adolescence, selon le ministre.
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