Grippe aviaire : "La situation sera inquiétante si les porcs sont contaminés" rassure le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires

La présidente du Covars, Brigitte Autran, réagit aux propos de l'OMS, jeudi, qui a partagé son "énorme inquiétude" sur la propagation croissante de la source H5N1 de la grippe aviaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Brigitte Autran, présidente du Covars, lors du lancement de la campagne de vaccination contre la grippe le 18 octobre 2022. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

La présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, Brigitte Autran, tient à rassurer jeudi 18 avril sur franceinfo : "La situation deviendra vraiment inquiétante si des porcs sont contaminés par le virus de la grippe aviaire, puisque cela signifierait que le virus a évolué et pourrait également toucher l'homme". Réaction après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a partagé jeudi matin son "énorme inquiétude" sur la propagation croissante de la source H5N1 de la grippe aviaire. Début avril, un éleveur de bovins a été contaminé aux États-Unis, il a développé les symptômes d'une conjonctive.

En revanche, le virus de la grippe aviaire s'adapte. "Depuis plusieurs années, il y a une recrudescence de cas de grippes aviaires chez des oiseaux sauvages et domestiques", constate Brigitte Autran, qui poursuit : "Ce qui est inquiétant, c'est la transmission du virus par les oiseaux aux mammifères sauvages en Europe, Afrique, Asie, Amérique du Sud, du Nord. S'il se développe aussi vite, c'est qu'il s'adapte vite, il y a donc un risque de transmission à l'homme", conclut la présidente du Covars. La transmission d'animaux à l'homme n'est pas nouvelle, mais il n'y a jamais eu de transmission d'homme à homme.

Pour rappel, l'OMS a enregistré 880 cas humains d'infection de la grippe H5N1 dans 23 pays ces 20 dernières années (de 2003 à 2024). C'est une maladie "très sévère", avec un taux de mortalité de presque 50%, et elle constitue "la maladie la plus à risque de développer une pandémie sévère", rappelle Brigitte Autran. Après un vaccin pour protéger les canards domestiques, un vaccin pour les bovins est à l'étude en ce moment, précise la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires.

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