Cet article date de plus de douze ans.

Enfance : des médecins préconisent une consultation spéciale pour les troubles de l'apprentissage

A la suite d'une expérimentation jugée réussie, un groupe de médecins généralistes et de pédiatres recommande la mise en place d'une consultation médicale spécifique, dédiée aux troubles de l'apprentissage chez les jeunes enfants. Mais des problèmes d'organisation et de financement restent à résoudre.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

L'expérimentation s'est déroulée entre mai et décembre 2009 en Ile-de-France et en Rhône-Alpes, auprès d'enfants de 4, 5 et 6 ans, chez 30 généralistes et 30 pédiatres. Lancée par l'association "MOD 4,5,6", créée pour l'occasion, elle visait à repérer les problèmes pouvant déboucher sur des difficultés scolaires chez les jeunes patients.

Des experts dans différents domaines ont élaboré une "mallette" à l'usage des médecins, destinée à mettre en place une méthode de consultation et une batterie de tests permettant de détecter la dyslexie (lecture), la dyspraxie (mouvements coordonnées), la dyscalculie (calcul). Sur 420 consultations menées selon une procédure précise, "une consultation sur deux a permis de dépister une ou plusieurs
anomalies
", a indiqué le Dr Jean-Paul Blanc (AFPA). 21% d'entre elles ont détecté des problèmes de vue, 10% d'audition et 8% de langage oral.

Résultat, 96% des médecins jugent cette consultation "faisable et intéressante ". Mais pour être généralisée, elle se heurte à deux problèmes. D'une durée dépassant les 50 minutes, elle dépasse largement la durée de consultation traditionnelle chez un généraliste (une vingtaine de minutes) et pose un problème d'organisation. Par ailleurs, en plus de la nécessaire formation des médecins, il faudra mettre en place une tarification spécifique, autour d'un forfait de 140-150 euros. La balle est là dans le camp de l'assurance maladie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.