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Ebola : des syndicats d'Air France appellent à suspendre les vols vers la Guinée, la Sierra Leone et le Nigeria

Quatre organisations non majoritaires pointent le risque de contamination encouru par les passagers et les équipages.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un guide de piste oriente un avion d'Air France, le 9 juin 2014, à l'aéroport de Lille. (DENIS CHARLET / AFP)

Le syndicat Sud-aérien, non représentatif chez Air France, demande samedi 23 août à la compagnie de suspendre ses vols vers la Guinée, la Sierra Leone et le Nigeria. Il pointe le "risque réel" de contamination par le virus Ebola encouru, selon lui, par les passagers et équipages. La même inquiétude a déjà été exprimée quelques jours plus tôt par les troisième (SNPNC), quatrième (UGICT-CGT) et cinquième (SNGAF) organisations chez les navigants.

"En continuant la desserte de Freetown, Lagos et Conakry, la compagnie fait courir un risque réel aux passagers et aux équipages et ne respecte pas le principe de précaution", écrit dans un communiqué Sud-aérien, sixième syndicat parmi les navigants. Le syndicat juge "les mesures prises (kit Ebola, thermomètres et questionnaires) (...) bien dérisoires" et demande à la compagnie de "suspendre les rotations pour ces trois pays". Il encourage les navigants à refuser d'embarquer sur ces destinations.

Air France dit "respecter la décision" des personnels

Ces trois villes ont été classées comme destination à risque par le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail d'Air France (CHSCT), qui a déposé en juillet un avis de "danger grave et imminent". La compagnie française est l'une des rares à encore assurer des rotations quotidiennes vers Conakry et Lagos et trois fois par semaine vers Freetown.

Interrogé vendredi par l'AFP, un porte-parole d'Air France a expliqué que le groupe mettait tout "en oeuvre pour garantir la santé et la sécurité de ses clients et de ses personnels sur toutes les escales de son réseau tout en respectant la décision des personnels navigants commerciaux (PNC) qui ne souhaitent pas effectuer leur mission vers ces destinations". Vers ces pays, il est prévu désormais un nombre minimum de cinq PNC, alors que huit les effectuent habituellement, a précisé ce porte-parole.

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