Air France : la CGT appelle le personnel à refuser d'embarquer vers les pays touchés par Ebola
Le quatrième syndicat chez les hôtesses et stewards incite le personnel à refuser d'embarquer vers la Guinée, la Sierra Leone et le Nigeria. Lundi, un autre syndicat, le SNGAF, avait fait la même demande.
Le quatrième syndicat chez les hôtesses et stewards d'Air France (UGICT-CGT) a appelé, vendredi 22 août, les personnels navigants à refuser d'embarquer vers la Guinée, la Sierra Leone et le Nigeria. Le syndicat estime que le personnel n'est pas suffisamment protégé du risque de contamination par le virus Ebola.
Dans un communiqué, le syndicat enjoint "l'ensemble des PNC (personnels navigants et commerciaux) d'Air France à refuser tout vol à destination de Conakry, Freetown et Lagos". Ces trois villes ont été classées comme destination à risque par le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail d'Air France (CHSCT), qui a déposé en juillet un avis de "danger grave et imminent".
Une des rares compagnies à effectuer des vols quotidiens
La compagnie française est l'une des rares à encore assurer des rotations quotidiennes vers ces pays. Les mesures mises en place par Air France sont "totalement inadaptées à la gravité de la situation et aux risques encourus par les hôtesses, stewards et chefs de cabine", estime le syndicat. D'autres compagnies, notamment British Airways, ont décidé de ne plus desservir Conakry, Freetown et Lagos.
En début de semaine, Air France avait reconnu que des équipages n'avaient "pas souhaité effectuer leur mission" vers ces trois pays touchés par l'épidémie, mais assurait que "tous les vols (avaient) été maintenus". Elle a affirmé ne pas obliger "un membre du personnel naviguant commercial à effectuer sa mission vers des destinations telles Conakry, Freetown, et Lagos".
Un syndicat avait déjà demandé la suspension des vols
Un autre syndicat de navigants (le SNGAF), avait lancé lundi une pétition demandant "l'arrêt immédiat de la desserte des pays touchés par le virus Ebola". L'épidémie a fait au moins 1 350 morts en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
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