Omicron : "Il y a une alerte pour qu'il y ait plus d'attention sur ce variant" découvert en Afrique du Sud selon l'OMS
Un nouveau variant du coronavirus, baptisé Omicron, a été découvert en Afrique du Sud et qualifié de "préoccupant" par l'OMS.
"On l'a qualifié de préoccupant parce qu'il est important d'avoir plus d'informations sur ce variant", a déclaré vendredi 26 novembre sur franceinco Sylvie Briand, directrice du département de la gestion des risques épidémiques à l’OMS, après la découverte d'un nouveau variant en Afrique du Sud. Baptisé Omicron par l'Organisation mondiale de la santé qui l'a classé "préoccupant". Cette décision a été prise pour que "toutes les équipes du monde entier collectent plus d'informations sur ce variant".
franceinfo : Qu'est-ce que l'on sait de ce nouveau variant que l'OMS qualifie de préoccupant ?
Sylvie Briand : Nous l'avons qualifié de préoccupant parce qu'il est important d'avoir plus d'informations sur ce variant. Nous n'en savons pas grand-chose. Nous savons juste qu'il a beaucoup de mutations et cela nous fait craindre qu'elles donnent lieu à une moindre efficacité des vaccins, c'est pour cela qu'il faut voir son impact sur les populations qu'il infecte et ensuite faire des études pour savoir si les outils que nous avons avec nous comme les vaccins restent efficaces. C'est plutôt une alerte pour qu'il y ait plus d'attention sur ce variant et pour que toutes les équipes du monde entier collectent plus d'informations sur ce variant.
Plus de transmission, plus de contagion, plus de dangerosité également ?
Pas forcément. La plupart des gens qui sont fragiles sont vaccinés en Europe. Nous voyons très bien sur les courbes épidémiologiques en Europe que même si il y a beaucoup de cas, la courbe des décès et des hospitalisations reste beaucoup plus basse que ce que nous avions vu dans la vague de 2020. Qu'un variant soit plus transmissible ne signifie pas qu'il va être plus virulent.
Avons-nous les moyens de nous adapter à ces variants ?
Il est certain que les nouvelles technologies pour fabriquer les nouveaux vaccins à ARN Messager permettent une fabrication plus rapide. A partir du moment où nous avons la séquence génétique qu'il faut utiliser pour le vaccin, nous pouvons raccourcir les délais de production. C'est très encourageant, cela veut dire que nous sommes beaucoup plus réactifs que pour d'autres vaccins comme la grippe pour lequel il faut à peu près six mois pour produire les vaccins en nombre. Une fois que nous connaissons la partie d'antigène que nous souhaitons mettre dans le vaccin, nous pouvons en produire en grand nombre. La production est différente en fonction des plateformes vaccinales.
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